L’animateur radio et passionné d’histoire Gilles Proulx a fait toute une scène au restaurant-déjeuner Ben et Florentine de L’Île-des-Sœurs, le 3 juin. L’Insulaire s’est impatienté et a levé le ton lorsqu’un employé a accueilli des clients en anglais. Des témoins ont manifesté leur embarras sur les réseaux sociaux.
Reconnu pour ses coups de gueule, M. Proulx ne s’est pas arrêté là. Il a ensuite fait un papier sur la défense du français dans le Journal de Montréal.
«Peut-on lui apprendre le mot « bonjour »? Pourquoi l’employer à l’accueil ? Je le sais trop bien: parce que les gens de Verdun vont plier l’échine et se laisser faire… Par ailleurs, ce restaurant affichait deux semaines plus tôt qu’il serait fermé pour la Fête de la Reine (au diable, les Patriotes)», pouvait-on lire dans sa chronique, invitant même les lecteurs à dénoncer, comme lui, toute situation similaire.
Le propriétaire, Costa Adamopoulos, n’a pas voulu commenter ses propos, mais a tenu à remercier ses clients qui lui ont démontré leur soutien à la suite de l’incident.
Bouleversé
Le jeune commis «se sent coupable et est bouleversé», a dit la gérante, Athena Nikolakakis. Indien d’origine arrivé il y a un an au Canada, il étudie à l’Université Concordia et travaille parallèlement depuis six mois au resto.
Mme Nikolakakis a précisé qu’elle lui avait fait une note avec des expressions en français pour l’aider. «Le français est ma langue maternelle» a-t-elle dit, ajoutant que les employés servent les clients et se parlent entre eux en français.
Pourtant, Gilles Proulx persiste et signe. «Je ne veux pas être méchant envers cette entreprise québécoise, mais c’était mon devoir de faire respecter ma langue», dit-il.
Selon lui, c’était le troisième dimanche de suite qu’un événement semblable se produisait.
