La Verdunoise Annick Villeneuve a laissé son emploi à temps plein en finance à la fin de l’été pour démarrer son entreprise. Ses créations zéro déchet sont réalisées dans son atelier, installé à son domicile, et se retrouvent ce mois-ci dans les marchés de Noël.
«J’ai toujours eu une conscience écologique très marquée, raconte Annick Villeneuve. Chez mes parents, on réutilisait vraiment tout, même avant la mode du recyclage, j’ai baigné là-dedans. Ma mère me disait toujours: »Si tu es capable de le faire toi-même, tu n’as pas besoin d’acheter ».»
C’est avec cette idée qu’elle a grandi, en achetant en vrac et en s’habillant dans les friperies. Elle a aussi appris à faire par elle-même divers produits, tels que ses savons et ses produits nettoyants. Elle se sert en plus d’une machine à coudre pour l’aider dans ses confections, comme ses robes de Noël et ses costumes.
«Ça fait une trentaine d’années que je fais de la couture. J’en ai toujours fait et c’est ma mère qui m’a tout appris. En 2007, j’ai suivi un cours de patron [de deux ans à l’école des métiers des Faubourgs-de-Montréal] et j’ai travaillé avec des designers. Finalement, je me suis tournée vers la finance et j’y suis restée un bon bout de temps, sauf que la passion revit toujours», soutient la Verdunoise.
Avec le temps, ses amis lui passaient des commandes et lui ont émis l’idée de monter sa propre entreprise. En démarrage pendant plusieurs mois, elle s’est finalement lancée au printemps en commençant avec un napperon. Elle reconnaît aussi être arrivée au bon moment puisqu’il y a un engouement des gens envers le zéro déchet.
Produits
«Je voulais rester le plus proche possible de mes valeurs de base, en étant le plus possible zéro déchet, insiste Annick Villeneuve. C’est pourquoi je n’ai pas de carte d’affaires, mais que j’utilise une étiquette. Je ne voulais pas non plus d’emballage cartonné. Il y a aussi la recherche de tissus, en m’assurant le plus possible que ce sont des tissus récupérés.»
Elle s’est par exemple rendue dans des friperies pour en trouver, elle a fait circuler des messages pour récupérer des chutes de tissus et elle prend aussi des retailles de fin de ligne. Elle propose divers produits comme des mouchoirs et une pochette pour les ranger, des cotons démaquillants et des débarbouillettes, ou encore du papier absorbant et du papier hygiénique.
«C’est en expansion parce que j’explore énormément. Un premier échantillon est un napperon avec des ustensiles et une serviette de table, qui se ferme avec un velcro. Il est très facile à transporter, mais je le trouvais un peu lourd, donc il convient mieux pour rester à la même place, comme au bureau. J’en voulais un autre à prendre tout le temps avec moi, pour être capable de manger sur le pouce par exemple, sans utiliser des couverts en plastique, donc j’en ai fait un modèle beaucoup plus petit», explique la trentenaire.
Ses créations sont le reflet de son train de vie, ce qui lui permet de le tester pour elle et de pouvoir l’ajuster au besoin. À l’avenir, elle pense fabriquer des serviettes hygiéniques pour petites filles qui auraient peu de choix sur le marché et qui représenteraient l’avenir.
AV MUSE sera l’un des créateurs présents au marché de Noël organisé le 15 décembre, de 10h à 14h, à l’école Chanoine-Joseph-Théorêt (990, 5e Avenue).
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