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Traitement équitable demandé par les demandeurs d’asile

Traitement équitable demandé par les demandeurs d'asile comme Claudia Sandoval.

L’Insulaire Claudia Sandoval espère qu’elle pourra faire la formation accélérée de préposé aux bénéficiaires. 

Les demandeurs d’asile veulent être considérés pour la formation de préposé aux bénéficiaires offerte par le gouvernement pour combler les postes en CHSLD. Comme plusieurs, Claudia Sandoval est déçue d’être écartée d’office.

«Je me suis inscrite, mais malheureusement [le lendemain] j’ai appris que les demandeurs d’asile ne pourront pas faire la formation», témoigne l’Insulaire qui souhaite vouloir améliorer ses conditions de vie. 

Originaire de Colombie, Mme Sandoval habite L’Île-des-Soeurs avec son mari et ses deux enfants, Camila et Samuel. Arrivée au Québec en 2018, elle est toujours en attente d’une réponse à sa demande pour être une immigrante reçue.

«La majorité des demandeurs d’asile qui s’inscrivent, c’est juste pour avoir un travail digne. Parce que c’est ça le plus difficile quand on arrive ici», explique la fondatrice de la Maison d’accueil des nouveaux arrivants (MANA), Yajanna Pupo. 

La réalité, que Claudia Sandoval connaît bien, est qu’il est difficile de trouver un emploi avec un salaire au-dessus du taux minimum.

«Plusieurs familles sont découragées par cette décision. Pour eux, ça représente la possibilité de s’intégrer et d’avoir un travail bien rémunéré.»

Yajanna Pupo, fondatrice de MANA.

Compétences

Mme Pupo croit que, bien que le travail de préposé aux bénéficiaires soit un métier qui est exigeant, certains nouveaux arrivants ont les qualifications et les qualités requises pour l’exercer.

«On est ici aussi pour redonner à la société et montrer notre expérience, il faut juste avoir une opportunité», dit-elle. 

C’est le cas de la camerounaise Leonnelle Keyeta-Ngnabo. La réfugiée de 23 ans détient un baccalauréat en sciences. «J’aimerais travailler pour les personnes âgées. Dans mon pays, j’ai toujours aimé travailler pour aider les gens», dit-elle.

Même avant l’annonce du gouvernement d’augmenter les salaires des préposés, Mme Keyeta avait déjà envisagé aller dans ce domaine. «Pour moi, le plus important c’est la stabilité. Je crois que devenir préposée va pouvoir m’aider à l’atteindre», explique la jeune maman.  

Déception

En date du 7 juin, le gouvernement avait reçu plus de 91 000 demandes pour la formation publique. Elle sera payée 21$/h et garantit un taux horaire de 26$/h aux préposés en CHSLD. 

Il y a quelques semaines, le premier ministre François Legault a indiqué que les dossiers des demandeurs d’asile qui ont travaillé dans les CHSLD pendant la crise serait pris en compte, mais au cas par cas. Il avait aussi laissé entendre que leur statut pourrait changer.

Toutefois, ils ne pourront pas bénéficier des nouvelles augmentations salariales. C’est ce que des réfugiés ont dénoncé lors d’une manifestation à Montréal samedi dernier.

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