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Le port du masque divise dans les transports en commun 

Un homme porte le masque dans le métro de Montréal.

La pandémie a fait chuter l'achalandage et les revenus de la STM, dont la dette se creuse.

Avec le déconfinement, l’achalandage dans les stations de métro et les autobus de la Société de transport de Montréal (STM) augmente peu à peu. Alors que le gouvernement recommande fortement le port du masque dans les lieux publics, la majorité des Montréalais ne semblent pas adopter le couvre-visage dans les transports en commun. 

Environ un tiers des usagers se protègent selon un changeur, qui a préféré garder l’anonymat. C’est que, pour l’instant, il est facile de garder une distance de deux mètres dans les wagons, même aux heures de pointe. 

Il y a tout de même remarqué un changement de comportement, certains étant plus inquiets. «C’est subtil vous allez me dire, mais quand tu observes les gens à longueur de journée, tu le remarques», raconte l’agent de station. 

Protéger les autres

Pour Khadidjia Bouchenafa, il est très important de porter le masque dans tout endroit fermé. Plus les gens adopteront cette pratique, plus ce sera normal, voire un réflexe de le mettre, croit-elle.

«C’est important de le porter pour sensibiliser les autres, dit la jeune femme. Je veux être un bon modèle […] et que les gens comprennent que le port du masque, c’est pour notre bien-être à tous.» 

Mme Bouchenafa travaille dans un CPE. Souvent les enfants se demandent pourquoi elle se couvre le visage. Il s’agit aussi d’un geste éducatif pour sensibiliser les plus jeunes, même s’ils sont moins à risque.

Même son de cloche pour Stephane Proulx, qui attend son train à la station Monk après avoir terminé sa journée de travail. «C’est plus pour protéger les autres que moi. Je suis en bonne santé, mais je ne voudrais pas le transmettre à quelqu’un», souligne-t-il.

S’il ne le porte pas dans d’autres lieux publics, il trouve que le masque est important dans les transports en commun, où il a moins le contrôle sur la distanciation physique. 

Choix

D’autres usagers des transports collectifs estiment plutôt qu’il s’agit d’un choix personnel. «Si [le gouvernement] avait absolument voulu qu’on le porte, il l’aurait mis obligatoire», dit Tony Themiot.

Si cela avait été une règle au même titre que la distanciation, il n’aurait pas contesté ce choix et aurait suivi la consigne. 

Son ami Nicolas Gonos abonde dans le même sens. «Il ne faut pas qu’il y ait de demi-mesures, mentionne-t-il. Si ça avait été obligatoire, j’en porterais un en ce moment.»

La chaleur engendrée par le masque incommode sa respiration, un élément dissuasif pour lui.

Malgré tout, les deux amis prennent la situation au sérieux. Ils se désinfectent les mains régulièrement et tentent de garder une bonne distance lorsqu’ils parlent à des gens. 

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