Lachine

Vers un «pôle nautique» unique pour le futur parc riverain de Lachine

Maja Vodanovic, mairesse de Lachine

Maja Vodanovic

Le remplacement de l’ancienne marina prend du galon. L’arrondissement de Lachine promet un «pôle nautique, récréotouristique et culturel» pour le futur parc riverain et les berges avoisinantes.

La firme d’architecture Lemay a été choisie pour assurer la restauration des berges. Une soumission a été déposée mais ne sera confirmée par le conseil exécutif de Montréal qu’en août. Une coopérative spécialisée dans l’aménagement du territoire, Enclume, a aussi été embauchée pour assurer la cohésion des lieux. Plusieurs lignes directrices découlant de consultations citoyennes lui ont été soumises.

«Les gens nous ont dit qu’ils ne voulaient pas que la marina devienne un simple parc, et ils ont raison. Lachine, c’est différent. On a un paysage humanisé, avec des sculptures, des restaurants. Il fallait faire un plan pour l’ensemble de la baie», affirme la mairesse de l’arrondissement, Maja Vodanovic, en entrevue avec Métro.

Dans ce plan se trouvera un espace réservé à la baignade, avec des quais. Une étude commandée par l’arrondissement montrerait que 75% des gens consultés se baigneraient au nouveau parc riverain. Si les choses «se déroulent comme prévu», la baignade sera possible dès 2023, estime Mme Vodanovic. Des tests d’eau ont d’ailleurs déjà été réalisés. Des descentes permettront aussi la pratique du kayak.

Détruire pour mieux reconstruire

En plus de l’aspect nautique de ce futur pôle, Lachine veut aussi mettre de l’avant sa culture. Un ancien bâtiment à l’entrée de la marina sera détruit, et pourrait devenir l’extension du musée de l’arrondissement. «Notre musée est trop petit. Il n’est pas toujours adéquat pour les visites d’écoliers et pour certaines expositions. On pourrait utiliser l’espace pour l’unir au Commerce de fourrure historique», explique Mme Vodanovic.

«Quand les gens viennent à Lachine en vélo, on ne veut pas qu’ils fassent juste le tour du parc René-Lévesque, enchaîne-t-elle. On veut qu’ils puissent rester, qu’ils vivent une expérience en découvrant notre culture locale.»

Le Club d’aviron pourrait aussi changer d’emplacement et ainsi devenir plus spacieux. L’espace actuel est désuet, et comme le nouveau parc riverain sera davantage axé sur la pratique de sports nautiques sans moteurs, l’organisme pourrait y occuper une place plus importante. D’importants investissements concerneront aussi les berges du parc René-Lévesque et du nouveau parc riverain. Des milieux naturels pourraient y être installés pour assurer la pérennité des installations.

La nouvelle mouture de la marina devrait être achevée d’ici 2025 ou 2026, selon la mairesse. Des activités sont tout de même offertes d’ici là.

Et les bateaux?

En juillet 2020, l’arrondissement de Lachine a annoncé que sa marina, qui accueillait plus de 450 embarcations à moteur, allait être transformée en parc riverain. Depuis, l’Association des plaisanciers du port de plaisance de Lachine (APPPL) s’est formée pour défendre la sauvegarde de places pour les bateaux.

Une rencontre entre l’administration municipale et l’association s’est tenue mardi. Les plaisanciers proposent que des bateaux puissent se stationner à l’ancienne marina. Mais pour l’équipe de Maja Vodanovic, cela n’est plus une option. Surtout pour assurer la sécurité des baigneurs.

«On pense qu’on peut tous vivre harmonieusement ensemble, indique la porte-parole de l’APPPL, Martine Rochon. On continue de garder espoir, on ne sait jamais.»

Une marina proposant une soixantaine de places existe toujours à l’ouest du parc riverain, dans l’arrondissement. Projet Montréal montre une certaine ouverture à ce que cette marina soit agrandie, mais ne fera pas les premiers pas. Une proposition devra venir d’un regroupement de citoyens, indique Mme Vodanovic.

«On est déçus, mais ça pourrait être une option, indique Mme Rochon. Tout ce qu’on veut, c’est ramener les bateaux à Lachine.»

Parallèlement, un regroupement de citoyens appuyant la fermeture de la marina, Réclame ta rive, se réjouit des changements à venir. «Au cours des deux dernières années, on constate un plus grand achalandage de canots, de kayaks, et on ne peut que s’en réjouir», conclut le porte-parole du regroupement, Richard Cabana.

Inscrivez-vous à notre infolettre et recevez un résumé, dès 17h, de l’actualité de Montréal.

Articles récents du même sujet

Exit mobile version