Malgré l’installation de bollards et de panneaux d’interdiction de rouler sur la rue Prince-Arthur située entre le Square Saint-Louis et le boulevard Saint-Laurent, les cyclistes continuent d’utiliser leurs vélos sur cette portion de rue, devenue piétonne l’année dernière.
«C’est un problème que l’on connaît bien sur cette rue et qui dure depuis des années, on cherche des solutions», déclare Maeva Vilain, conseillère d’arrondissement pour le District de Jeanne-Mance.
À la demande du Poste de quartier (PDQ) 38, des bollards ont été installés par l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal aux deux entrées de la place. Des panneaux de signalisation en hauteur sont également visibles à toutes les intersections de la rue et sur la place pour avertir les cyclistes qu’il est interdit de rouler à vélo.
«On va accentuer les opérations répressives pour s’assurer que les gens respectent l’interdiction de circuler sur leurs vélos à cet endroit», lance Benoit Amyot, inspecteur au PDQ 38.
Maeva Vilain avance qu’il est nécessaire de trouver un aménagement sécuritaire pour les piétons et les cyclistes afin que ces derniers n’utilisent plus cette rue piétonne, ce qui va être fait prochainement à ce niveau avec la création d’une piste cyclable en site propre sur l’avenue Des Pins.
«Nous avons le devoir de créer une piste cyclable sécuritaire pour les cyclistes afin d’offrir une vraie alternative à la rue Prince-Arthur, et ce sera l’avenue Des Pins qui sera faite rapidement», déclare Maeva Vilain.
«Déjà, si les vélos roulent sur Prince-Arthur, c’est qu’ils s’y sentent en sécurité contrairement à d’autres axes est-ouest où beaucoup de voitures roulent très vite. On a fait un aménagement central sur la rue Prince-Arthur pour que ce ne soit plus une autoroute à vélo, on note que l’espace où il y a des terrasses il y a moins de vélos qui circulent ; le problème c’est sur la place centrale», remarque-t-elle.
Popriétaire du restaurant Les Deux Gamins, Benoit Lambert avoue effectivement que des dizaines de cyclistes roulent sur leurs vélos tous les jours dans la rue et seulement le quart d’entre eux descendent de leur vélo.
«Ce n’est pas l’idéal, mais si c’est achalandé, ils mettront naturellement le pied à terre, comme on a pu le voir l’été dernier. En ce moment il n’y a pratiquement pas de passants en journée, donc ils ne voient pas l’utilité de marcher à côté de leur vélo», explique M. Lambert qui pense que c’est aux commerçants à travailler le mieux possible et à attirer les clients pour que la rue soit occupée.
Ce dernier note que c’est surtout le soir que les cyclistes circulent. «Pour les serveurs et les clients qui sont sur la terrasse c’est difficile, car ils doivent toujours faire attention avant de sortir ou d’entrer dans le restaurant, vu que maintenant les terrasses se situent au milieu de la rue Prince-Arthur», précise-t-il ajoutant que l’année dernière une petite fille s’est faite renversée par un vélo.
Rue Prince-Arthur
Depuis l’aménagement de la rue Prince-Arthur en place piétonne l’été dernier, les commerçants espèrent toujours recevoir des subventions de la part de la Ville de Montréal pour installer des auvents.
«C’est une grande bataille avec la mairie pour essayer de se faire subventionner une partie des frais pour couvrir les terrasses qui sont au milieu de la rue. Aucune table n’est couverte, c’est vraiment compliqué pour certains restaurants», souligne Benoit Lambert qui pense que l’installation de parasols similaires, tels que ceux qui avaient été utilisés pour la Terrasse Rouge sur la rue Saint-Denis, serait cohérent sur cette nouvelle place fleurie.