Tout comme le Canada, l’église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge-Marie fête cette année ses 150 ans.
La paroisse a été parmi l’une des premières à être consacrée sur l’île de Montréal, et la première d’Hochelaga-Maisonneuve, en 1867.
L’église de style roman byzantin a été construite à partir de 1921 pour remplacer un édifice qui était passé au feu quelques mois plus tôt. Seuls la façade et le clocher ont été récupérés des flammes. «Toute l’église a été construite dans le but d’être ignifugée. Elle est construite en pierre et en marbre et les plâtres sont recouverts de poussières de marbre. L’incendie de la première église a été un vrai traumatisme» a expliqué Geneviève Denis, guide de l’église.
Jusqu’au 13 aout,elle fait visiter gratuitement l’église, jusqu’à avoir retenu par cœur les 320 personnages moulés dans le plâtre de la fameuse fresque, L’apothéose de la Vierge Marie, qui court autour de la nef. «Ce sont des tableaux de la vie de la Vierge-Marie ainsi que la représentation de plusieurs personnalités historiques, dont les fondateurs des instituts religieux de Montréal. Il y a des paroissiens qui viennent depuis 50 ans à qui j’apprends des choses. Tout est dans le détail», a souligné la guide.
Les visites permettent à l’église d’être plus souvent ouvertes. «Souvent, ces bâtiments sont fermés au public en dehors des messes. C’est une occasion importante pour les Hochelagais de visiter leur monument», a dit Fanie Grégoire, coordinatrice des festivités du 150e anniversaire de la paroisse.
Outre la fresque faite à la main par deux artistes italiens montréalais, Alexandre Carli et Nicholas Petrucci, l’église de la Nativité est aussi reconnue pour ses vitraux, formés par le célèbre vitrailleur Guido Nincheri. «Monseigneur LePailleur, le curé qui ordonna les travaux, voulait faire de cette église la cathédrale de l’Est de l’île», a ajouté la guide.
Lors du jour de l’anniversaire, le 10 septembre, plusieurs activités seront présentées, dont une cérémonie où l’on pourra entendre jouer l’orgue principal, accompagné par les Petits chanteurs du Mont-Royal. «L’orgue est très peu utilisé, car c’est coûteux à entretenir et les messes ne sont pas assez remplies pour le faire fonctionner»,a indiqué Geneviève Denis.