Mercier-Hochelaga-Maisonneuve

Un coup de pouce financier du Québec pour le travail de rue de Dopamine

Le ministère de la Sécurité publique a renouvelé son accompagnement de l’organisme Dopamine situé dans Hochelaga-Maisonneuve. Cette aide va permettre de renforcer l’accompagnement des adolescents et jeunes adultes en situation de détresse.

Les organismes bénéficiaires du prochain Programme de financement issu du partage des produits de la criminalité (PFIPPC) ont été dévoilés lundi 18 décembre par le ministère de la Sécurité publique. Dans cette enveloppe de 2 M$ annuelle qui est partagée entre douze acteurs engagés dans la prévention de la criminalité auprès des jeunes, Dopamine va recevoir une dotation de 38 411 $ qui va permettre de payer le salaire d’un travailleur de rue chargé d’œuvrer avec les adolescents et les jeunes adultes.

«C’est une continuation très importante en partenariat avec le ministère. Pour nous c’est une grande marque de confiance, car les travailleurs de rue sont des programmes très difficiles à financer», se félicite Martin Pagé, directeur général de Dopamine.

Lors de la présentation de cet accompagnement provincial, Martin Coiteux, ministre de la Sécurité publique, a souligné l’importance de ces programmes d’aide.

«Il arrive malheureusement qu’une spirale négative détourne nos jeunes du développement de leur plein potentiel. C’est ici que le travail des intervenants auprès des jeunes en difficulté peut faire toute la différence. C’est la raison pour laquelle le gouvernement consacre autant d’énergie à la prévention et c’est pourquoi il est heureux d’appuyer le travail de ces intervenants engagés», a expliqué M. Coiteux.

Les sommes dégagées dans le cadre du PFIPPC découlent de la revente des biens confisqués à la suite d’opérations policières. Depuis 1999, une loi prévoit qu’une partie de ces revenus soit remise à des organismes communautaires voués à la prévention de la criminalité.

Le programme Dopalliés est toujours menacé

L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a annoncé que le financement de 120 000 $ du programme Dopalliés, porté par Dopamine, ne serait pas prolongé en 2018. Ces ateliers de groupe hebdomadaires proposés par l’organisme de Hochelaga permettent de dispenser des formations sur divers sujets en lien avec les drogues injectables et les maladies telles que le VIH ou l’hépatite C.

«C’est le dossier qu’il faut sauver dans le quartier, car c’est un programme efficace avec la population qui consomme des drogues», pense Martin Pagé, directeur général de Dopamine.

L’organisme a entamé des négociations avec Ottawa et un fonds fédéral pourrait prendre en charge cet accompagnement l’année prochaine. La réponse définitive devrait être connue en ce début d’année 2018.

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