Mercier-Hochelaga-Maisonneuve

Pas assez de personnel au CHSLD Grace Dart, constate l’armée

Le centre de soins prolongés Grace Dart.

Le centre de soins prolongés Grace Dart

«Nombre insuffisant de personnel» et «mauvaise discipline» dans le port des équipements de protection: le CHSLD Grace Dart, dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, aurait subi plusieurs manquements depuis le début de la pandémie de COVID-19, constatent les Forces armées canadiennes (FAC) dans un rapport exceptionnel rendu public mercredi.

«Selon nos observations à notre arrivée et depuis, le taux de propagation de la COVID-19 parmi les résidents a subi une hausse significative. L’équivalent d’une 2e vague de contamination», peut-on lire dans ce document daté du 19 mai.

Une vague attribuable au manque d’employés, écrivent dans un résumé de trois pages les soldats affectés au centre d’hébergement.

«Nous avons observé un nombre insuffisant de personnel médical et de préposés aux bénéficiaires selon la dotation normale de l’établissement. Cependant, le nombre de personnel médical est demeuré stable depuis notre arrivée», ajoute-t-on.

Le «retour progressif des employés/bénévoles» aurait cependant dû permettre le retrait des soldats affectés le 26 mai, ajoute-t-on.

Des échos au CIUSSS

Le Centre intégré universitaire de Santé et de Services sociaux (CIUSSS) de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal, qui chapeaute Grace Dart, fait part de constats similaires.

«Le défi lié au manque de personnel demeure, malgré le retour progressif du personnel de soin qui était en isolement», indique le relationniste du CIUSSS Guillaume Bérubé.

«Nous tentons d’éviter le plus possible le mouvement de personnel entre les zones chaudes et les zones froides. Nous devons toutefois nous assurer d’offrir les soins essentiels à tous ses patients.» – Guillaume Bérubé, relationniste au CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal

Infecté à 40% au moment où le rapport a été rendu, le centre de soins prolongés a vu se développer de nombreux drames dans les dernières semaines. C’est notamment là qu’une première préposée aux bénéficiaires québécoise a succombé à la COVID-19, au mois d’avril.

Depuis son arrivée le 1er mai, l’Armée canadienne a compté 64 décès dans cet établissement de plus de 200 résidents.

Port d’équipement

Les FAC soulignent par ailleurs une «mauvaise discipline» dans l’utilisation correcte des équipements de protection individualisés (EPI) à Grace Dart.

«Le port des EPI était, à notre arrivée, une problématique majeure à laquelle nous avons remédié immédiatement par une approche de mentorat», indique l’équipe en charge de la rédaction du rapport.

«Des bris de sécurité ont continué à être observés; nous avons donc instauré des cliniques de formation sur le port des EPI pour les employés et les bénévoles», ajoute-t-on.

Malgré la mise en place de mesures de formation depuis le 7 mai, les FAC observent qu’«il y a encore quelques employés qui ne respectent pas ces consignes».

L’Armée a aussi publié ses observations sur différents établissements touchés de la métropole, mercredi.

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