Durement touché par la pandémie, Montréal-Nord veut être au-devant de la relance économique. L’arrondissement, premier à dévoiler un plan en ce sens, prévoit notamment des assouplissements réglementaires et la réduction de tarifs pour les entreprises.
«On se doit de constater comme communauté que nos commerçants ont eu des périodes très difficiles, mentionne la mairesse de Montréal-Nord, Christine Black, en entrevue. On ne pouvait pas rester les bras croisés.»
Produit en collaboration avec des partenaires du territoire dont la Chambre de commerce et la CDEC, le plan de 18 mois comprend la création d’un fonds de relance commercial de 150 000$. La CDEC de Montréal-Nord recevait déjà cet argent, mais ce fonds a été transformé pour répondre à la crise actuelle.
Un moratoire sur les tarifs d’émission de permis de ventes occasionnelles à l’extérieur facilitera notamment l’implantation de terrasses et de placotoirs, alors que plusieurs commerces sont affectés par les mesures de distanciation physique qui doivent être suivies à l’intérieur.
Il sera également possible pour des entreprises de tenir des événements temporaires sur le domaine privé et les artères commerciales.
En outre, Montréal-Nord permettra l’occupation transitoire des locaux vacants sur certaines rues commerciales.
Pour sa part, la Ville de Montréal a présenté le 17 juin un plan de relance en débloquant 22M$
Un portrait à réaliser
Si le plan de relance répond à une situation certainement éprouvante pour l’économie, il est actuellement «très difficile», de savoir concrètement quel impact le confinement a eu sur les entreprises de Montréal-Nord, explique le commissaire au développement économique, Charles Morissette.
«Ça fait partie des premières tâches qu’on a, dès lundi, d’être sur le terrain pour faire ce portrait-là», informe-t-il.
Lors de cette journée du 22 juin, bon nombre de commerces comme les restaurants et les gyms pourront se déconfiner après des mois de fermeture.
Campagnes
Plusieurs campagnes lancées par l’arrondissement feront notamment la promotion de l’achat local et de Montréal-Nord comme territoire d’investissement. Une campagne de sociofinancement sera aussi lancée pour soutenir les commerces locaux.
«Au niveau des communications, on va vraiment faire un énorme travail, explique la mairesse. C’est important de sensibiliser les gens et d’envoyer un message fort.»
Les coûts liés à cette campagne restent toutefois à déterminer. La mairesse laisse toutefois entendre qu’ils représenteront une partie importante du montant total consacré au plan de relance.
Alors que Montréal réclame le droit de présenter un déficit, Christine Black vise encore l’équilibre budgétaire.
«On souhaite que la 2e vague frappe moins fort, dit-elle. Comme mairesse, la dernière chose que je souhaite c’est de couper dans les services aux citoyens. C’est très déchirant, en ce moment, toutes les décisions qu’on doit prendre.»