La mairesse sortante et candidate à la mairie de Montréal-Nord s’engage à multiplier les mesures d’apaisement de la circulation pour réduire la vitesse dans les rues. Trop peu trop tard selon le candidat de Projet Montréal Will Prosper, pour qui l’arrondissement est en retard dans ce dossier.
Élue à la mairie de l’arrondissement en 2016, Christine Black constate que la vitesse préoccupe de plus en plus les citoyens. Elle fait valoir que son administration a déjà mis plusieurs mesures en place, comme l’installation de bollards, de compteurs pédagogiques et de quatre dos d’âne temporaires, les premiers de l’histoire de l’arrondissement.
«Ça fonctionne très bien, les citoyens remarquent que les automobilistes ralentissent. On veut continuer dans cette voie», explique en entrevue l’élue d’Ensemble Montréal.
Elle ne précise toutefois pas combien de dos d’âne et d’afficheurs de vitesse elle s’engage à installer. «On n’a pas de nombre précis, mais c’est clair qu’on veut les augmenter. Pour les dos d’âne, ce qu’on veut surtout, c’est que la demande vienne des citoyens, adapter les mesures à la réalité de chaque rue», s’est-elle contentée de dire.
Ce qu’on souhaite, c’est que la demande vienne des citoyens, que ce soit eux qui puissent solliciter l’arrondissement pour dire qu’ils veulent un dos d’âne sur leur rue. On ne veut pas le faire de façon unilatérale, sans consultation.
Christine Black, candidate d’Ensemble Montréal à la mairie de Montréal-Nord
L’arrondissement «en retard», selon Will Prosper
Le candidat de Projet Montréal à la mairie n’est pas convaincu.
Pour Will Prosper, l’administration de Christine Black «creuse un retard continuel» en matière de sécurité sur les rues.
«Comment ça se fait que c’est juste maintenant, en pleine campagne électorale, qu’elle se réveille au sujet du danger que la vitesse représente pour les résidents?», fustige-t-il dans une déclaration écrite.
Le fondateur de Hoodstock comprend mal que l’arrondissement n’ait installé que quatre dos d’âne pour ralentir la vitesse dans les rues résidentielles et autour des écoles. «Ils ne sont que temporaires. Pourtant, c’est une infrastructure qui a fait ses preuves partout pour réduire la vitesse sur les rues résidentielles», peut-on lire dans la déclaration.
Quatre dos d’âne peut en effet sembler bien peu en comparaison avec l’arrondissement voisin, Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles (RDP-PAT), où l’administration de Projet Montréal a installé au moins une soixantaine de dos d’âne pendant son mandat.
«Notre territoire est plus dense. Rivière-des-Prairie–Pointe-aux-Trembles, c’est immense. On est vraiment dans un autre cas de figure», s’est défendue Christine Black.
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