C’est en toute modestie que la famille de Don Harley Fils-Aimé a accepté qu’il reçoive la médaille de l’Assemblée nationale à titre posthume, en présence d’élues de Montréal-Nord ainsi que de proches et amis, le 1er avril.
Chanteur, musicien, enseignant et passionné des langues, Don Harley Fils-Aimé, alias Don Karnage, est mort des suites d’un cancer en janvier dernier.
Son épouse, Rose-Emmelyne Merveille, leurs trois enfants, son frère et sa belle-sœur ont reçu ensemble la distinction, remerciant la trentaine de personnes présentes ou qui assistaient à l’événement par visioconférence.
«Mon mari était un homme de cœur, un passionné, a témoigné Mme Merveille, des sanglots dans la voix. Il a vécu à cent mille à l’heure, sans compter le temps consacré à chaque personne rencontrée sur son chemin. Il a utilisé chacun de ses moments pour semer son amour.»
Je le sens plus présent, plus que jamais, parce que tous les gens que je rencontre ont un témoignage, une anecdote, une histoire positive à raconter.
Rose-Emmelyne Merveille, épouse de Don Harley Fils-Aimé
Hommages
Raymond Laurent, proche de la famille, a décrit Don Karnage comme quelqu’un «de sage, courtois et dévoué pour sa communauté».
Pour sa part, l’ex-enseignant et directeur d’école Gérard Jeune s’est remémoré que le jeune Don restait toujours après les classes pour parler de sa passion, Haïti.
«Il avait toujours quelque chose à dire, il avait la parole facile. C’était un jeune attachant», a-t-il raconté, spécifiant qu’il est le seul parmi ses milliers d’ex-élèves à l’avoir appelé Gérard et à le tutoyer.
Rony Sanon, représentant du député fédéral Emmanuel Dubourg mais qui a aussi réalisé un documentaire sur Don Harley Fils-Aimé, a souligné que ce dernier considérait M. Jeune comme un mentor.
Une haute distinction
La conseillère municipale Chantal Rossi a remercié Don Harley Fils-Aimé pour sa contribution envers les jeunes de Montréal-Nord.
«Il a amené les jeunes à se dépasser, à aller plus haut qu’eux-mêmes. Il avait cette capacité de le faire parce qu’il était capable de divergence d’opinions, de respecter l’autre», a-t-elle déclaré.
La députée de Bourassa-Sauvé, Paule Robitaille, a quant à elle expliqué que la médaille de l’Assemblée nationale était une distinction plutôt rare.
Elle se souviendra de M. Harley Fils-Aimé comme d’un grand «sage», «quelqu’un d’extrêmement généreux et à l’écoute».
«À un sage qui inspiré des milliers de jeunes et moins jeunes tout en façonnant d’autres étoiles. Merci d’avoir éclairé Montréal-Nord de ta lumière», peut-on d’ailleurs lire dans la note accompagnant la médaille.