Depuis les quatre dernières années, le cégep Marie-Victorin a été forcé de couper 2M$ dans ses dépenses. Si la direction tente de faire son possible pour éviter de sabrer dans le personnel et le service aux étudiants, les professeurs demandent au Conseil du trésor de cesser de leur couper les vivres.
Jeudi, les différents syndicats dont font partie le personnel du cégep ont manifesté leur désaccord face aux politiques du gouvernement Couillard. Brandissant des pancartes et criant des slogans, des professeurs, des membres du personnel de soutien et des étudiants ont arpenté différents pavillons du cégep.
«Ce gouvernement, comme les autres avant lui, invente de toutes pièces une prétendue crise des finances publiques pour justifier cette offensive néolibérale», a lancé Charles Lemieux, président du syndicat des professeurs du cégep Marie-Victorin.
«C’est une attaque directe à l’éducation (…) Mais c’est grâce à l’éducation qu’une personne n’est pas limitée à son milieu social d’origine», a ajouté Pascal Solignac, professeur de philosophie.
La direction commente
La courte marche a culminé lorsque les manifestants ont pu poser des questions à la direction du cégep.
Avant de répondre aux questions, le directeur général de l’établissement, Sylvain Mandeville, s’est adressé au groupe. «L’éducation doit être une priorité afin de favoriser le développement du savoir de notre société (…) Plus une personne a accès à l’éducation supérieure, plus elle a des chances d’obtenir un meilleur emploi et un meilleur salaire», a-t-il dit.
En ce qui a trait à la négociation des conventions collectives, le directeur s’est dit «fort surpris qu’il n’y ait pas d’augmentation qui soit au moins équivalente à l’indice des prix à la consommation».
La manifestation s’inscrivait dans le cadre de la semaine de «grand dérangement» organisée par la coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics.