Un syndicat d’éducatrices en centres de la petite enfance (CPE) demande l’appui des parents dans ses négociations avec le gouvernement du Québec.
Après avoir déposé ses demandes en août dernier, la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), négocie les termes d’un nouveau contrat de travail pour près de 2400 salariés en CPE.
La convention collective précédente est échue depuis le 31 mars 2015, indique la vice-présidente de la FIPEQ, Anne-Marie Bellerose. Depuis, le syndicat accuse le gouvernement de démanteler le réseau des garderies publiques au profit du privé.
«Les négociations avancent, mais de plus en plus, on voit les coupures que veut faire le ministère dans nos conditions ou tout ce qui touche les CPE. Nous arrivons donc à un point important de la négociation. C’est pour ça qu’on demande le soutien des parents», explique Mme Bellerose, également éducatrice au CPE La Grosse maison, dans Pointe-aux-Trembles.
La FIPEQ reproche entre autres au gouvernement de ne lui offrir aucune aide supplémentaire pour les enfants ayant des besoins particuliers, alors que le syndicat demandait de doubler les sommes. La Fédération ajoute que Québec veut réduire les heures pédagogiques et introduire l’horaire brisé, ce qui nuirait à la mission éducative des CPE et déstabiliserait les groupes d’enfants, selon le syndicat.
Le syndicat revendique également une hausse de 2,3% par année pour un contrat de trois ans, ainsi que d’autres demandes relatives aux assurances collectives et au retour au travail après une invalidité.
«Les éducatrices sont un peu laissées à elle-même face à la situation», dénonce Mme Bellerose, qui, comme d’autres dans la province, a distribué des dépliants et des lacets mardi matin, pour inciter les parents à signifier leur «attachement au réseau public des services de garde».
Au moment de publier, le ministère de la Famille n’avait pas répondu à une demande de commentaire de TC Media.