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Négos dans les CPE: la CSQ dépose ses demandes

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Photo: Archives Métro

MONTRÉAL — Après la CSN, c’est au tour de la CSQ de déposer ses demandes au gouvernement en vue du renouvellement des conventions collectives des travailleuses dans les Centres de la petite enfance.

La Fédération des intervenantes en petite enfance, affiliée à la Centrale des syndicats du Québec, représente 2300 travailleuses dans des CPE un peu partout au Québec.

Les négociations devraient commencer sous peu; elles accusent d’ailleurs un important retard, puisque les conventions collectives sont échues depuis près d’un an et demi, soit depuis le 31 mars 2015, comme c’était le cas pour l’ensemble des employés de l’État.

Pour la Fédération des intervenantes de la CSQ, la demande prioritaire sera celle de doubler les sommes consacrées aux enfants ayant des besoins particuliers, qu’il s’agisse d’enfants ayant des troubles de langage, des problèmes physiques ou autres.

«Les enfants en besoins particuliers ont besoin d’une observation précoce, parce que plus une difficulté est repérée tôt chez un enfant, plus vite les services entrent en jeu. Et on lui donne une meilleure chance rendu au niveau scolaire. Nous, ce qu’on veut, c’est pouvoir aider ces enfants-là au maximum, avoir des ressources toujours en place dans chacun des CPE pour aider ces enfants-là», a expliqué Valérie Grenon, première vice-présidente de la FIPEQ-CSQ, au cours d’une entrevue jeudi.

La fédération revendique également une hausse de 2,3 pour cent par année pour un contrat de trois ans. Le salaire est en moyenne de 20 $ l’heure; il varie de 17 $ à 23 $ l’heure, a précisé Mme Grenon.

D’autres revendications ont trait aux assurances collectives et au retour au travail après une invalidité.

Cette négociation survient dans un contexte budgétaire difficile, alors que les CPE ont fait face à d’importantes compressions au cours de la dernière année.

Cette question du financement des CPE «n’est pas réglée», soutient Mme Grenon, mais il n’en sera pas question dans la négociation. «C’est une épée de Damoclès qu’on a sur la tête. C’est une bataille continuelle pour qu’il y ait refinancement dans les CPE. Alors non, ce n’est pas derrière nous», a-t-elle assuré.

Malgré tout, Mme Grenon se montre déterminée pour le déroulement de la négociation de la convention collective.

«On est très heureux que ça débute aujourd’hui. On est enthousiastes à commencer. Pour l’instant, on n’a pas de calendrier (de dates de négociation). Mais nous, ce qu’on veut, c’est qu’il (le gouvernement) prenne le temps de regarder nos demandes et qu’on commence maintenant à négocier pour une signature le plus rapidement possible. On ne veut pas éterniser ça non plus», a conclu Mme Grenon.

À la CSN, les demandes syndicales avaient été déposées le 20 juin dernier. Elle représente 11 000 travailleuses dans quelque 400 CPE. Dans leur cas aussi, les négociations doivent débuter sous peu.

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