Des résidents des Habitations Sainte-Germaine-Cousin se félicitent d’avoir réduit de moitié leur consommation de polystyrène expansé, couramment appelé styromousse, produit très utilisé en alimentation, mais peu recyclé et pouvant être vu comme nocif pour l’environnement.
Au terme d’une activité de sensibilisation menée l’automne dernier, de nombreux résidents en quête de plats à emporter ont été convaincus d’apporter leurs contenants réutilisables plutôt que de recourir à des emballages de polystyrène expansé.
Résultat : les quelque 130 locataires n’utiliseraient plus qu’une vingtaine de contenants en polystyrène expansé, alors qu’avant le projet, la pile de contenants utilisés en une journée «touchait le plafond».
«On est des personnes âgées, mais cela n’empêche pas qu’on veuille peut-être léguer une planète plus propre à nos petits-enfants», plaide l’intervenante communautaire Geneviève Plourde.
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Celle-ci explique que l’utilisation de contenants en polystyrène pour l’heure du repas à Sainte-Germaine-Cousin était si élevée que «ça n’avait pas de bon sens», en plus d’augmenter les frais lié à la cafétéria.
En outre, l’entité propriétaire de l’immeuble – la Corporation Mainbourg – affiche une sensibilité environnementale, ajoute Mme Plourde, en évoquant la certification de performance écoénergétique Novoclimat de l’édifice et son prix en développement durable Novae.
«J’encourage les gens à poser un geste, aussi petit soit-il. Ça peut paraître petit pris individuellement, mais au total, c’est beaucoup.» – Geneviève Plourde
Source de polluants
L’initiative, baptisée Projet zéro styromousse, a bénéficié de l’aide de l’écoquartier de la Pointe-aux-Trembles (Écopap). Celui-ci fait valoir que le polystyrène est peu recyclé au Québec, en plus d’être source de polluants de l’extraction des matières premières (pétrole) à son enfouissement.
«Nous nous sommes entendus avec les Habitations Sainte-Germaine-Cousin pour que les employés de la cuisine préparent et étalent moins de plats à emporter dans des contenants en styromousse», explique l’agente de projet Jessica Grenier, de l’Écopap.
«Au lieu, ils en préparent seulement à la demande de résidents. Sinon, ils placent la nourriture dans des assiettes et les résidents transvident ça dans leurs propres contenants réutilisables.»
Un comité de résidents compte évaluer si les changements se sont maintenus au cours du prochain mois.