Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles

RDP-PAT: 200 personnes interpellent la STM

Philippe Schnobb, président de la STM, est venu en personne rencontrer les citoyens de Rivière-des-Prairies – Pointe-aux-Trembles pour discuter de l’offre de transport en commun dans l’est de Montréal. Les quelque 200 personnes réunies à la maison du citoyen n’ont pas mâché leurs mots.

L’enjeu du transport collectif est tel à RDP-PAT que l’arrondissement a demandé aux décideurs de la STM de venir rencontrer ses citoyens. Le 19 avril, durant plus de deux heures, ces derniers ont exprimé leurs frustrations et énuméré leurs requêtes, insistant notamment sur la nécessité d’une meilleure mobilité intra-arrondissement.

«De chez moi à RDP, jusqu’au Walmart de PAT, le trajet prend 9 minutes en auto et 15 minutes en vélo. Mais il faut 1h04 en autobus», s’exclame un citoyen, applaudi par la salle.
Dans l’arrondissement, il n’y a que trois lignes d’autobus qui font le lien entre les deux quartiers.

La ligne 86, la seule qui relie les cœurs des deux quartiers, via l’avenue Marien, est trop achalandée, selon les citoyens. Elle serait également peu pratique, compte tenu de son horaire de passages aux trente minutes, ses 98 arrêts et son parcours sinueux qui emprunte près de 30 portions de rues.

Les déplacements sont si difficiles sur l’axe nord-sud, que pour la tenue de la rencontre, la STM a dû mettre en place une navette afin que les résidents de RDP puissent se rendre à PAT, leur évitant de devoir prendre deux bus à l’aller et trois au retour.

«Je défends beaucoup l’Est de Montréal qui, parfois, peut être défavorisée par rapport à d’autres quartiers. Je pense qu’il y a des améliorations à faire. De notre côté, nous avons démontré que la population veut des services. La STM doit maintenant répondre à ces besoins» Chantal Rouleau, mairesse de l’arrondissement RDP-PAT

Combler les déserts
Si certaines zones sont mal desservies, d’autres sont carrément oubliées.
Durant la rencontre, un résident de la rue Charles-Genet, à deux pas de la Cité des Prairies, a expliqué que l’arrêt de bus le plus proche de chez lui est à 1,5km.
Pour se rendre vers le centre-ville, les gens de son secteur sont contraints de marcher vers le nord jusqu’au boulevard Perras ou vers l’ouest jusqu’au croisement de Maurice-Duplessis et de la 70ème pour prendre un bus.

Même chose à Pointe-aux-Trembles, dans le quartier des Pins, surnommé «quartier des oubliés» par les résidents, où aucun bus ne dessert les résidents qui habitent le quadrilatère compris entre le boulevard de la Rousselière et la 40ème avenue.

Les réponses de la STM
La STM a présenté quelques projets futurs et a pris note des doléances des citoyens. Elle n’a pas été en mesure de répondre immédiatement à toutes les questions.

«Nous allons regarder les chiffres, les besoins et voir comment nous allons répondre aux gens. Mais nous devons nous baser sur des données, sur les potentiels de déplacement que l’on retrouve dans l’Enquête Origine Destination qui établit les déplacements effectués, tous modes confondus», assure Philippe Schnobb, président du conseil d’administration de la STM.

Les dirigeants de l’entreprise qui étaient présents se sont toutefois engagés à étudier plus spécifiquement les enjeux de l’Est, avant de promettre une nouvelle rencontre prochainement.

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