Moins d’une semaine après son dévoilement, le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée s’est arrêté à Pointe-aux-Trembles, lundi, afin de présenter les éléments locaux de son plan de transport à des organisations et jauger leurs impressions.
«On va faire toute la région, et ce qu’on voit, c’est un énorme appétit pour le projet de Grand Déblocage simplement parce que les gens se rendent compte qu’on répond aux besoins dans l’est, sur la Rive-Sud, à Longueuil, à St-Jean et ailleurs», a déclaré le chef péquiste lors d’un point de presse au bureau de circonscription de Mme Léger.
Dans la pointe de l’île, M. Lisée, Mme Léger et M. Aussant ont fait valoir l’inutilité du Réseau électrique métropolitain (REM) dans le coin. Ils ont aussi parlé des projets de tram, de bus rapides, d’antenne de la ligne Mascouche du train de banlieue et de navette fluviale que comprend le Grand Déblocage.
En tout, le plan péquiste compte plus d’une dizaine de projets de transport collectif qu’un gouvernement Lisée mettrait en place dans la grande région de Montréal avec les fonds destinés au REM, qu’il abandonnerait.
Comme d’autres, la présidente de la Chambre de commerce de la Pointe de l’île, Louise Masquer, a profité de la rencontre pour rappeler les conséquences du mauvais transport collectif dans l’est pour le recrutement de main-d’œuvre.
«Ici, ça freine l’expansion des commerces. Pour attirer aussi des travailleurs. On a des heures atypiques dans le quartier industriel: les gens travaillent de jour et de nuit, et il n’y a pas de transport. Déjà qu’on a de la difficulté dans le jour, imaginez la nuit», a-t-elle souligné.
Pour le directeur général de la Corporation de développement communautaire (CDC) de la Pointe, le plan «répond aux besoins identifiés dans les milieux, avec des solutions moins coûteuses et plus souples». «Avec la ligne de bus proposée sur St-Jean-Baptiste et le tram sur Sherbrooke et tout ça, ce sont des solutions qui nous apparaissent intéressantes et qui favoriseront un certain développement de la population autour de ces zones», a estimé Jonathan Roy.
Du côté de la Commission scolaire de la Pointe de l’île, son président Miville Boudreault relève qu’un service de bus rapide entre Rivière-des-Prairies et Pointe-aux-Trembles pourrait avoir une incidence sur la persévérance scolaire.
«Pour un jeune, partir de Pointe-aux-Trembles pour aller, par exemple, à Amos, une école dans Montréal-Nord où les jeunes vont chercher un ou deux cours qui leur manquent pour avoir leur diplôme d’études secondaire, ça peut lui prendre facilement 1h30 en transport en commun, ce qui est quand même un frein», a commenté M. Boudreault.