Une pétition lancée par des citoyens du quartier RDP tente de convaincre les élus de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, de mettre en place le programme de capture, stérilisation, relâche et maintien (CSRM) proposé par la SPCA.
Selon le document publié en ligne par les porteurs de cette pétition, le nombre de chats féraux, animaux qui sont retournés à l’état sauvage, est en forte hausse dans le quartier RDP.
«Il y a 38 colonies répertoriées et environ 300 chats qui vivent sans abris, sans nourriture et qui se reproduisent. C’est ce qu’on a compté, mais le territoire est grand et il y en a probablement plus», indique Francine Romero qui a participé à la création d’un réseau de bénévoles qui payent pour stériliser certains de ses animaux et qui tentent de les faire adopter.
«La population est en augmentation exponentielle depuis quelques années. Avant, on ne voyait quasiment pas de chats, maintenant on en trouve presque partout», regrette Sandra Lumia, une vétérinaire qui habite dans ce secteur depuis 20 ans.
Cette dernière estime que cela représente un risque sanitaire en raison de parasites ou même de maladies comme la toxoplasmose qui est fréquente chez les félins sauvages. Elle évoque aussi des nuisances sonores et olfactives avec les excréments et urines. Par ailleurs, Mme Lumia s’inquiète également du bien-être animal puisqu’elle assure que des cas d’empoisonnement ou de maltraitance ont déjà été constatés dans le quartier.
«C’est dans l’intérêt de tous les résidents. Pour les gens qui aiment les chats, c’est pour les voir moins souffrir. Pour ceux qui ne les aiment pas, c’est pour ne plus avoir ces animaux dans leur jardin», estime la vétérinaire.
Réflexion à l’arrondissement
Alors que la pétition sera déposée lors de la séance du conseil d’arrondissement du 4 juin, l’administration travaille déjà sur cette problématique. Contactée par L’Informateur, la conseillère de ville Suzanne Décarie assure qu’un programme est à l’étude.
«On a demandé à nos services de regarder à mettre en place un programme similaire à celui de la SPCA. Cela ne veut pas dire qu’on ne le fera pas avec la SPCA. On veut évaluer quel programme convient le mieux pour faire face à cette situation de manière humaine, mais en répondant à cette problématique de surpopulation», explique l’élue.
Puisque les locaux de la SPCA sont loin de RDP-PAT, l’arrondissement considère notamment l’option de partenariats locaux avec des vétérinaires du quartier. Cet enjeu est essentiel, car un programme du type CSRM ne doit pas être trop contraignant dans la mesure où il repose sur une participation citoyenne.
«On a définitivement besoin de ce programme pour le bien-être autant de nos citoyens que des animaux, mais on va avoir besoin de la collaboration de tous pour capturer et stériliser ces chats», lance Mme Décarie.
Francine Romero plaide aussi pour un partenariat local, mais elle assure que son réseau de bénévoles est prêt à s’impliquer, quelle que soit la solution choisie.
«On va embarquer à 110%. Pour l’instant, on n’a pas d’aide, c’est nos sous et notre temps, donc juste avec un programme comme ça, je suis convaincue qu’on va réussir à faire baisser le nombre de chats errants», pense cette Prairivoise.
La pétition a été mise sur internet sur le site change.org.
Le programme CSRM |