Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles

Une programmation de 18,6 M$ pour les routes de RDP-PAT

La saison des travaux routiers s’annonce chargée dans l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles. Les premiers chantiers commencent lundi 18 juin et une cinquantaine de rues sont concernées.

Dans le détail de cette vaste programmation 2018, trois types d’interventions sont prévues dans RDP-PAT pour un total de 18,6 M$, soit environ 18 % du programme triennal d’immobilisations (PTI).

Tout d’abord, 2,9 M$ sont consacrés à du planage-revêtement de rues en mauvais ou très mauvais état (programme PRCPR). Ces opérations permettent de prolonger la durée de vie de cinq ans en vue d’une intervention majeure ultérieure. Environ 4,4 km sont ciblés par ces interventions dans l’arrondissement, dont la majorité (3,3 km) dans RDP.

Les services municipaux ont ensuite prévu un budget de 4,7 M$ pour le planage revêtement de rues en état de dégradation moyenne pour prolonger leur utilisation de 8 à 15 ans (programme PCPR). De nombreux tronçons sont concernés dans les deux quartiers pour un total de 7,3 km.

Enfin, des reconstructions partielles ou totales (programme PRR) seront opérées uniquement dans PAT sur 6,1 km de routes, où seront aussi réalisés des remplacements d’entrées de service au plomb et de raccordements inversés. Une somme de 11 M$ a été prévue pour ces opérations, dont 3,2 M$ pour le réseau artériel que l’arrondissement a proposé de superviser à la place des services centraux.

Par ailleurs, une somme supplémentaire de 4,4 M$ servira à parachever la programmation 2017, ce qui fait monter le total des travaux 2018 à 23 M$.

De plus en plus de travaux
Cette programmation 2018 est plus importante que celle des années précédentes, ce que la mairesse Chantal Rouleau justifie par le déficit d’entretien qu’a connu Montréal par le passé. Les services de l’arrondissement assurent toutefois que ces opérations sont nécessaires.

«On fait plus de rues et plus de travaux de raccordements inversés. La programmation augmente d’année en année, mais c’est une priorité», explique Éric Painchaud, chef de division études techniques.

Tous les contrats ont été accordés et ces travaux vont s’échelonner jusqu’en novembre. La programmation détaillée n’est pas établie, mais les services promettent de travailler en séquences pour limiter les inconvénients. Chaque opération sera annoncée aux résidents quinze jours à l’avance.

De plus, si PAT concentre plus de réfections majeures en 2018, les autres secteurs de l’arrondissement vont probablement connaître des travaux similaires à l’avenir.

«Il y a des reconstructions qui seront plus dans Rivière-des-Prairies et Pointe-aux-Prairies, on a d’ailleurs déjà commencé en 2017 et il y en aura aussi sur le réseau artériel», précise Frédéric Lévesque, ingénieur et chargé de projet pour RDP-PAT.

Programmation et concertation
L’arrondissement collabore avec les services centraux pour établir la programmation des travaux chaque année. Des travaux d’aqueduc projetés ou des réfections sur le réseau artériel peuvent par exemple avoir une influence sur l’année de réalisation des opérations.

En outre, si certaines rues bénéficient de réfections plus régulières que d’autres, c’est pour assurer une meilleure survie de ces chaussées et optimiser les dépenses.

«Une rue à reconstruire, qu’on prenne un an ou deux de plus, ça ne nous coûtera pas plus cher, mais si on laisse tomber en réhabilitation une rue qu’on devrait entretenir, là on va augmenter nos montants substantiellement», explique Frédéric Levesque, ingénieur et chargé de projet à l’arrondissement.

Éviter la contamination du fleuve

Engagé dans le remplacement des entrées de service au plomb et des raccordements inversés, l’arrondissement profite de ces travaux pour faire des réfections majeures de la chaussée. Cela concerne principalement des quartiers de PAT, où plusieurs maisons construites avant les années 60 ont encore ces équipements problématiques. Les entrées de service représentent un risque sanitaire puisque du plomb peut se dissoudre dans l’eau lors de fortes chaleurs, tandis que les raccordements inversés provoquent l’écoulement d’eaux usées vers le fleuve.

«C’est un problème qui date d’il y a longtemps. Nous avons hérité de cette situation, on a cherché la solution et on corrige. Cela a un impact sur la qualité de l’eau, donc c’est essentiel pour nous d’agir», considère la mairesse Chantal Rouleau qui souligne aussi la volonté de l’administration de concrétiser la plage de l’est.

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