Trois nouveaux projets alliant éducation et nouvelles technologies verront le jour à la Commission scolaire de la Pointe-de-l’île (CSPÎ), dont l’un se déploiera à l’école Félix-Leclerc, à Pointe-aux-Trembles.
Le projet de l’établissement du boulevard du Tricentenaire veut intégrer des outils technologiques chez les 144 élèves du troisième cycle. Une allocation de près de 14 000$, obtenue du Fonds de soutien à l’innovation technopédagogique (FSIT), permettra l’achat de mobilier et de différents accessoires, tels claviers Bluetooth, caméras de documents et Apple TV, entre autres.
« Nous avons déjà commencé à utiliser une flotte d’iPad que nous voulons encore étendre pour obtenir un ratio d’un appareil pour deux élèves, ajoute le directeur de l’école, Étienne Soucy. Concrètement, on utilise des applications pour des exercices d’écriture en français, ou en mathématiques, ainsi que le site Challenge you, qui propose des défis aux élèves. »
Les trois projets retenus ont été annoncés le jeudi 14 février, par Miville Boudreault, président de la CSPÎ, et Dimitri Tsingakis, président de la Fondation de la Pointe-de-l’Île pour la persévérance scolaire (FPDIPS), les deux entités derrière le FSIT. Il s’agit de la première fois que ce fonds, qui en est à sa deuxième année d’existence, soutient financièrement un projet d’une école pointelière.
M. Boudreault a tenu à souligner que « les projets retenus s’appliquent à des classes régulières, accueillant des élèves aux aptitudes variées, et n’entraînent pas de frais supplémentaires pour les parents. »
Deux projets à Montréal-Nord
Deux autres écoles profiteront d’un financement pour des projets novateurs, pour un investissement total de plus de 26 000$.
L’école Pierre-de-Coubertin, spécialisée dans des programmes d’éducation physique, verra la mise en place d’un centre d’aide pédagogique. Les élèves handicapés ou en difficulté d’apprentissage ou d’adaptation y disposeront de matériel technologique, tels des portables adaptés et un tableau blanc interactif, une dépense de 9250$.
À l’École Saint-Gertrude, une somme de 3750$ servira à l’achat de 10 iPad, afin de développer la capacité d’apprendre des élèves grâce à la disponibilité des ressources sur Internet. L’approche offrira également aux élèves une rétroaction immédiate, et permettra à l’enseignante d’augmenter son soutien aux élèves en difficulté.
« Les technologies de l’information font partie du quotidien des élèves. La classe doit être le reflet de cette réalité afin d’offrir aux élèves un milieu de formation varié et stimulant. » – Dimitri Tsingakis, président de la Fondation de la Pointe-de-l’Île pour la persévérance scolaire
En décembre dernier, la CSPÎ annonçait que la persévérance scolaire des élèves de moins de 20 ans s’était améliorée, le taux de rétention étant en constante amélioration depuis 2008-2009.
On apprenait qu’en 7 ans, la CSPÎ a réussi à diminuer de moitié le taux de décrochage de ses élèves. Selon les informations alors fournies par le ministère, le taux de décrochage calculé pour toutes les écoles de la CSPÎ est passé de 34,8% à 17,7%.
De nouvelles récoltes de données ont eu lieu en janvier, mais les résultats ne seront pas disponibles avant plusieurs mois.
Enbridge contribue au Fonds
Lors de la conférence de presse, la compagnie Enbridge a annoncé qu’elle versera cette année 20 000$ pour soutenir le Fonds de soutien à l’innovation technopédagogique. Le gestionnaire des Opérations Régions St-Laurent, Denis Leblanc, était présent pour remettre un chèque.
L’objectif de ce fonds est d’amasser et investir 1M$. La Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île, contribue à la hauteur de 500 000$, entre autres en valeur avec le travail de son personnel, en plus des budgets des écoles.
La Fondation de la Pointe-de-l’Île pour la persévérance scolaire investira de son côté 250 000$ pour les cinq prochaines années.
Pour compléter le million visé, la recherche de financement privé est en cours. En plus d’Enbridge, le Mouvement Desjardins a déjà annoncé une contribution.
Nao le Robot
Les élèves de la Comission scolaire de la Pointe-de-l’Île (CSPÎ) auront bientôt un nouvel allié dans leur cheminement scolaire : NAO, un robot humanoïde et autonome.
Jacques-Olivier Meunier, technicien informatique à la CSPÎ, travaille depuis quelques mois à programmer Nao, qui devrait être présenté aux élèves avant la fin de l’année scolaire.
« J’ai déjà implanté un programme de mathématiques, pour que les tout-petits puissent pratiquer à faire des multiplications ou des additions, explique-t-il. Il peut aussi déjà donner des cours de yoga, ou encore conter des histoires aux enfants. »
Le robot peut également détecter l’identité des gens via la reconnaissance faciale, envoyer des courriels, entretenir une conversation… et danser.
