À l’approche de Noël, des organismes de dépannage alimentaire de Pointe-aux-Trembles et Montréal-Est se préparent à faire face à une demande d’aide alimentaire accrue.
Afin de venir en aide à plus de personnes affectées économiquement par la pandémie, Action Secours Vie d’Espoir (ASVE) offrira cette année une aide alimentaire hivernale d’urgence. Elle sera donnée en collaboration avec le Regroupement Partage, qui bonifie et prolonge son aide alimentaire de décembre à février cette année.
Louise Masquer, présidente de l’organisme ASVE, indique que cette aide permettra à 220 ménages supplémentaires d’accéder à l’aide alimentaire au sein de l’organisme. Présentement, ASVE aide déjà environ 150 familles à faible revenu.
«Normalement, avec le Regroupement partage, on fait la distribution des paniers de Noël, mais ça dure juste une journée. Cette année, on fait encore les paniers de Noël, mais l’aide d’urgence continuera après les Fêtes », explique Louise Masquer.
Les paniers de Noël, qui seront cette année plus fournis qu’à l’habitude, seront distribués les 16 et 17 décembre. Pandémie oblige, l’événement aura lieu à l’extérieur de l’organisme.
Des plus grands besoins
Dernièrement, la demande d’aide alimentaire a commencé à augmenter à ASVE. Une situation qui risque, de s’amplifier à l’approche de Noël, une période où la demande est typiquement plus importante, souligne Mme Masquer.
«Ce n’est pas encore aussi fort que lors de la première vague. Mais on commence à avoir beaucoup de téléphones », note Mme Masquer.
Même son de cloche aux Cuisines collectives à toute vapeur (CCATV), où la demande alimentaire augmente depuis quelques semaines. Selon Lucie Cayouette, présidente de la CCATV, entre cinq et dix nouvelles inscriptions aux services alimentaires s’ajoutent hebdomadairement.
Une période difficile
Par ailleurs, Mme Masquer et Mme Cayouette observent que les impacts négatifs et de la précarité et l’isolement se font sentir chez plusieurs bénéficiaires de l’aide alimentaire dernièrement.
«Quand les gens viennent chercheur l’aide alimentaire à l’extérieur, ils parlent… C’est là qu’on entend des histoires pas toujours drôles», mentionne Mme Masquer.
Une observation partagée par Mme Cayouette, qui trouve difficile d’être témoin des grands besoins chez des bénéficiaires de l’aide alimentaire, dont bon nombre sont des personnes âgées.
«La pauvreté existait déjà avant. Mais là, avec la COVID, ça vient accentuer ça. Il y a plein de gens qui ont tout perdu. (…) Il va falloir que le gouvernement fasse quelque chose, parce que l’aide alimentaire a ses limites.»
Les inscriptions à l’aide alimentaire d’urgence auront lieu jusqu’au 25 novembre.