Le 13 janvier 1965, Jim Orrell, connu de tous pour son engagement envers la communauté, signait sa première chronique dans l’Avenir de l’Est. Depuis, il n’a jamais manqué un rendez-vous avec ses lecteurs. Semaine après semaine, depuis 50 ans, La Jungle à Jim fait partie de la vie des Montréalestois et des Pointeliers désireux de connaître les derniers potins du quartier.
«J’ai toujours voulu devenir journaliste, explique celui que ne se doute pas de la rédaction de cet article en son honneur. Cela a toujours été mon rêve.»
Jim, qui dédie la plupart de ses chroniques aux différents organismes et personnages de la communauté, est arrivé en provenance de l’Angleterre en 1946.
Il a travaillé pour la Ville de Montréal-Est où il a occupé plusieurs postes. Notamment, au service des communications et des loisirs de la municipalité.
«Jim a commencé à collaborer avec le journal dès le départ de l’ancien chroniqueur qui avait pris sa retraite en 1965, indique Alain Vaillancourt, fils de Gérard Vaillancourt, fondateur de l’hebdomadaire. Sa chronique s’appelait Local News et elle était rédigée en anglais.»
Pérséverant et toujours de bonne humeur
C’est en 1988 que la chronique a pris une nouvelle direction. Sylvain Poisson, à l’époque directeur de l’information pour l’Avenir de l’Est, lui avait alors suggéré d’utiliser le nom La Jungle à Jim pour attirer des nouveaux lecteurs.
«J’ai pensé que c’était une bonne idée, car ses textes parlaient de plusieurs sujets. Le mot jungle décrivait bien ce qu’il faisait. Il s’est approprié ce nom et il a beaucoup de notoriété parmi la communauté maintenant», souligne M. Poisson.
Jim, qui avait pour langue maternelle l’anglais, se trouvait maintenant face à un défi colossal. Rédiger une partie de ses textes en français.
«Au début, il a eu un peu de difficulté à le faire, mais il est très persévérant, raconte M. Poisson. J’ai travaillé avec lui pendant une dizaine d’années, et chaque semaine, il venait nous porter sa chronique. Peu importe la météo, peu importe s’il était malade ou s’il était en vacances. Il était toujours là, présent au journal et de bonne humeur.»
Grâce à cela, il s’est forgé un fan club qui le suit chaque mardi depuis 50 ans.
«Jim, c’est la bonté même. Il est toujours là pour parler des bénévoles, des organismes, des activités communautaires et on voit que sa chronique est lue, affirme Paul Sauvé, directeur du développement des affaires à l’Avenir de l’Est. Ça m’est arrivé de me faire parler de ses textes par des lecteurs la journée même où ils ont été publiés. C’est extraordinaire.»
Le chroniqueur qui est aussi le premier citoyen d’honneur de Montréal-Est est décrit par tous ceux qui le connaissent comme un homme généreux et apprécié de toute la communauté.
«Jamais je n’ai eu un commentaire négatif à son propos. Il est tout le temps de bonne humeur et prêt à aider tout le monde, dit M. Sauvé. Jim Orrell c’est une institution dans l’est de Montréal. Il est le gars au grand cœur dont tout le monde va se souvenir longtemps.»
Ce qu’ils ont dit
«Il a un cœur énor