La coopérative Arbre-Évolution a réalisé l’aménagement les 10 et 11 juin dans l’arrondissement de Rosemont – La Petite-Patrie.
Deux véritables petites forêts comptant chacune 600 arbres et 30 arbustes de diverses essences ont poussé sur des terrains dont la superficie est équivalente à celle d’un terrain de tennis. Ces microforêts en plein cœur des parcs urbains Pélican et du Père Marquette ont toutes les caractéristiques d’une grande, mais en format quasiment «de poche.» Ainsi, elles permettront d’améliorer la biodiversité et de réduire les îlots de chaleur.
«Fidèle à son esprit d’innovation, Rosemont–La Petite-Patrie est fier d’aménager les premières microforêts de Montréal. Grâce à ce concept novateur, nous faisons progresser notre transition écologique tout en nous rapprochant de notre objectif de planter 20 000 arbres dans le quartier d’ici 2025» a souligné François William Croteau, maire de Rosemont–La Petite-Patrie.
Technique japonaise
Cette technique est inspirée de la méthode Miyawaki. Développée par le botaniste japonais Akira Miyawaki, celle-ci consiste à recréer un petit écosystème forestier fonctionnant selon les principes d’une forêt naturelle, mais sur un petit espace urbain de 200 à 3000 m2. Pour cela, les arbres sont plantés de manière très dense, à raison de trois par mètre carré, en associant les trois strates d’une forêt naturelle: arbuste, arbre de taille moyenne et grand arbre.
Les premiers essais de terrain ont montré que les plantations dont la composition et la structure étaient les plus proches de ce qu’elles seraient en forêt en l’absence d’activités humaines poussaient rapidement et surtout faisaient preuve d’une très bonne résilience écologique. En comparaison avec une forêt conventionnelle, une microforêt pousserait 10 fois plus vite, créerait 100 fois plus de biodiversité et capterait 40 fois plus de carbone.