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Rosemont—La-Petite-Patrie légifère en faveur de sa transition écologique

L’Arrondissement est accompagné par la compagnie d’architecture Lemay dans ses projets d’urbanisme. Photo: Caroline Lefer-Palos/Métro Média

Le virage vert s’accentue dans Rosemont–La Petite-Patrie. L’arrondissement mène une «révision en profondeur» de son Règlement d’urbanisme afin d’atteindre ses objectifs environnementaux, notamment celui de réduire les îlots de chaleur.

Parmi les modifications, on compte l’obligation de végétaliser les toits des projets immobiliers d’envergure, la diminution du pourcentage des surfaces qui pourront être asphaltées ou bétonnées, le resserrement des règles qui encadrent l’abattage des arbres sur les terrains public et privé, le rehaussement des exigences de plantation de végétaux dans les projets résidentiels ou commerciaux et l’ajout de mesures pour favoriser la gestion des eaux de pluie.

Qualifiant ces outils d’urbanisme de «puissant levier», le maire d’arrondissement François William Croteau prévient que les changements à venir «vont avoir un impact sur les projets privés qui vont être déposés à l’arrondissement.»

De nouvelles règles de constructions plus vertes

L’un des objectifs de ce changement règlementaire est l’atteinte d’un taux de canopée de 30 % sur tout le territoire. Cela passe par une augmentation du nombre d’arbres dans les domaines publics et privés.

Ainsi, les règles d’abatage d’un arbre sont durcies. Un arbre ne pourra être enlevé que s’il est mort ou s’il devient un danger pour un bâtiment principal. Dans le premier cas, il devra être remplacé par un nouvel arbre. De plus, les projets immobiliers devront inclure un nombre minimum d’arbres provenant d’espèces différentes.

Certaines mesures visent aussi à prévenir les dégâts causés par les épisodes de fortes pluies. Cela passe par la déminéralisation des sols en augmentant autant que possible les espaces verts sur les espaces bitumés. Lorsque cela n’est pas possible, un système de gestion des eaux de pluies devra être ajouté. Les stationnements devront également être déminéralisés autant que possible. Enfin, une de ces mesures rend obligatoire la présence d’un toit végétal sur les immeubles de plus de quatre étages et de 250m2 de surface au sol.

Des mesures qui vont dans le bon sens, selon René Audet, Sociologue de l’environnement à l’UQAM. «Je crois que l’arrondissement va dans le bon sens et que cela pourrait inspirer d’autres villes ou arrondissements. C’est plutôt novateur pour un arrondissement d’intégrer la transition écologique à ses décisions et à ses activités normales.» Il estime que même si les gouvernements se donnent des plans de «relance verte» ou «d’économie verte», l’arrimage avec le niveau le plus proche des citoyens est encore un grand défi de la transition écologique.

Consultation

Le règlement a été adopté en première lecture le 7 juin par le conseil d’arrondissement. Une consultation écrite sera tenue jusqu’au 23 juin.

L’arrondissement modifiera une seconde fois son plan d’urbanisme, dans les semaines à venir, pour déterminer des cibles et des objectifs environnementaux pour chacun des milieux de vies verts et actifs. «On va venir adapter la réglementation et aider les secteurs où il y a plus d’ilots de chaleurs pour que la population puisse avoir une meilleure qualité de vie et un environnement plus sain face au réchauffement climatique», conclut M. Croteau.

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