Saint-Laurent

30 ans de technologie

Technoparc

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Il y a 30 ans, Saint-Laurent et son député Robert Bourassa, aussi premier ministre, tablaient sur une mobilisation des entreprises et des universités. Est alors né le Centre d’innovation technologique (CITec) de Montréal. Depuis, la recherche et le développement ont fluctué, mais le Technoparc, tel qu’on le connaît aujourd’hui, emploie plus de 6 000 personnes dans une centaine d’entreprises.

«La création du CITec faisait suite au Rapport Picard du Comité consultatif sur le développement de la région de MontréaI et du forum Investir plus sagement présidé par J.V. Raymond Cyr, qui prônaient une meilleure concertation pour soutenir la recherche et l’innovation», rappelle le vice-président, affaires corporatives et planification stratégique, de Technoparc Montréal, Arnold Beaudin.

Au départ, le CITec était sur deux sites: celui de Saint-Laurent, auquel il se consacra exclusivement dès 1995, et celui de Montréal, qui est devenu la Cité du multimédia dans Pointe-Saint-Charles.

En 1992, Ville Saint-Laurent lançait la réalisation des travaux d’infrastructures et d’aménagement du site. Trois ans plus tard, la première pelletée de terre de l’entreprise Astra Pharma marquait l’arrivée de compagnies sur le campus.

«Avec un investissement de 33 M$ pour son centre de recherche, suivi de la création de bâtiments de 885 000 pi² par Nortel, sous le nom de Place de l’innovation, il s’agit d’une première période glorieuse», souligne M. Beaudin.

Nouveau départ
La faillite de l’entreprise de télécommunications Nortel au début des années 2000 entraîna néanmoins une période de récession pour le Technoparc.

Pendant ce temps, la garderie K.I.D.S. et l’hôtel Novotel s’installent. L’arrivée de Bombardier vers 2007 redonne un nouveau souffle au Technoparc.

«La C Series a été développée ici et l’avionneur est le principal centre de recherche privé au Québec», précise le vice-président.

Les acteurs du Technoparc ont néanmoins fait preuve de résilience face à la fermeture d’AstraZeneca. En 2012, Néomed est créé pour relancer le secteur pharmaceutique.

«L’institut est aujourd’hui un modèle pour la recherche et le développement de molécules. Il loue des espaces à de petites entreprises, qui ont accès à des laboratoires de haute technologie», explique M. Beaudin.

Récemment, Green Cross Biotherapeutics, le centre de données 4Degrés de Vidéotron et le spécialiste de l’automation et de l’énergie ABB se sont installés au Technoparc.

«L’implantation du centre de mobilité d’ABB à 20 M$ reflète bien l’évolution des entreprises et l’intérêt pour les transports, notamment électriques», spécifie M. Beaudin.

Technoparc Montréal souhaite aujourd’hui miser sur la mixité des PME et des filiales internationales ainsi que sur l’accessibilité en transports en commun, notamment avec le futur Réseau électrique métropolitain (REM) et l’autopartage. L’innovation est maintenant ouverte, et non isolée et protégée, comme il y a 30 ans.

Technoparc en chiffres

Superficie totale du site 180 hectares
Terrains développés 76 hectares
Rôle d’évaluation municipale 328 M$
Bâtiments construits 32
Entreprises 98
Employés 6 000
Zones de protection et parcs 17 hectares

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