Saint-Laurent

Le CAVAC s’implante au PDQ 7 de Saint-Laurent

Une ressource de première ligne aide les victimes d’actes criminels à en surmonter les conséquences. Depuis septembre, Gabrielle Gauthier est agente d’intervention immédiate en poste de quartier, à Saint-Laurent.

La nouvelle recrue installée au poste de quartier (PDQ) 7 de la rue Grenet fait partie du réseau des Centres d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC), qui compte autant des services courants, dans des bureaux, que de référence policière, directement dans cinq PDQ de Montréal.

Criminologue de formation, Mme Gauthier n’est en rien policière, mais accompagne les victimes d’actes criminels ou d’introduction par effraction dans le processus de plainte et d’enquête, en plus de les diriger vers les ressources dont elles ont besoin.

«Les violences conjugales sont une des situations où on intervient le plus. Une maison d’hébergement peut par exemple encourager une victime qui n’a pas porté plainte à se rendre au PDQ en disant qu’elle connaît une intervenante CAVAC afin d’organiser une rencontre et faire le suivi», explique l’agente d’intervention immédiate.

Si, dans les services courants, toute victime peut prendre rendez-vous avec un intervenant, Mme Gauthier va principalement prendre en charge les personnes qui se présentent au PDQ pour faire leur déposition, proches et témoins inclus.

Étant donné que seuls les PDQ 15 à Ville-Émard, 23 dans Hochelaga, 39 dans Montréal-Nord, et 44 dans Rosemont, bénéficient de la présence d’une telle ressource, elle peut être appelée à se déplacer dans toute l’île, après appel des policiers sur son téléavertisseur.

«Comme il y a juste cinq intervenants, ça apporte une plus-value à l’unité qui la reçoit, par la possibilité de l’expertise et c’est la population locale qui en bénéficie directement», souligne le commandant du PDQ 7, Cédric Couture. Habitué d’avoir une ressource CAVAC au PDQ 13 où il travaillait avant, il s’est assuré de transférer une agente d’intervention immédiate à Saint-Laurent.

Aider
Pour Gabrielle Gauthier, travailler au CAVAC est une vocation. «J’ai toujours voulu aider les gens en situation de vulnérabilité. Ils ne vont pas toujours porter plainte, donc je les aide à dédramatiser ce processus», précise-t-elle.

Ses rencontres, gratuites et confidentielles, sont très différentes. Parfois, les victimes ont besoin de ventiler et elle va les écouter, d’autres sont plus dans l’action et elle leur explique le processus d’enquête.

«De voir une personne passer de recroquevillée, avec de la tristesse dans les yeux, à alerte et plus heureuse, cela me fait chaud au cœur. Certaines me font par elles-mêmes un câlin. Il faut rester professionnel, mais je les laisse venir vers moi», confie-t-elle.

L’objectif est avant tout de permettre à la personne de reprendre le contrôle sur la situation. Toute victime, proche ou témoin d’un acte récent ou ancien, qui s’est produit dans sa jeunesse voire en voyage ou dans son pays d’origine pour un nouvel arrivant, est bienvenue au CAVAC.

Avec une cinquantaine d’employés à Montréal, dont la moitié est consacrée aux services de référence policière, l’équipe est disponible en permanence, mais tente d’intervenir dans un délai de 48 h.

30 ans
Les CAVAC ont été créés en 1988, lors de la Loi sur l’aide aux victimes d’actes criminels. Il s’agit d’organismes à but non lucratif, dont l’installation est coordonnée par le Bureau d’aide aux victimes d’actes criminels (BAVAC). Le personnel des CAVAC est notamment intervenu lors de la fusillade au Collège Dawson, en 2006.

Pour plus d’infos
cavac.qc.ca
514 744-5048

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