Saint-Léonard

Une nouvelle clinique pour améliorer l’accès aux soins dans l’est

Rémi Boulila a pu ouvrir le Centre médical mieux-être à la Place Viau, dans l’optique d’améliorer l’accès aux soins médicaux dans l’est de Montréal.

Dans l’optique d’améliorer l’accès difficile aux services de santé dans l’est de Montréal, Rémi Boulila vient d’ouvrir le Centre médical mieux-être, à Saint-Léonard. La jeune équipe qui le compose est prête pour ce nouveau défi.

Érgothérapeute de formation, M. Boulila souhaitait offrir, avec la clinique, une expérience différente aux résidents de Saint-Léonard et Saint-Michel à travers une optimisation des services offerts.

Depuis 2015, il est également le propriétaire d’une clinique médicale située sur la rue Jean-Talon. Le bâtiment étant visé par un avis d’expropriation dans le cadre du prolongement de la ligne bleue, M. Boulila a décidé d’ouvrir sa nouvelle clinique, tout en maintenant, pour l’instant, celle déjà en place.

Il est d’ailleurs fier de l’équipe qu’il a pu réunir pour ce nouveau projet. « On a 17 médecins de famille, et 15 d’entre eux sont des jeunes ayant moins de deux ans de pratique, révèle M. Boulila. Notre moyenne d’âge, en incluant également le personnel administratif, est de 30 ans. »

Le Dr Rami Bensalma fait partie de ces jeunes médecins ayant relevé le défi. Il avait entendu parler de ce projet à travers l’une de ses amies, qui avait rencontré M. Boulila. C’est d’abord l’esprit d’équipe qui l’a séduit. « On discute beaucoup ensemble et on essaie de trouver des façons d’améliorer notre façon de travailler, constate-t-il. C’est un environnement flexible dans lequel on peut apporter des changements assez facilement. »

Pour M. Boulila, le défi d’avoir une équipe aussi dynamique est de réussir à suivre la cadence effrénée de ces jeunes médecins. « L’un d’eux peut voir de 30 à 35 patients par jour, donne-t-il en exemple. Les décisions doivent se prendre vite et on doit optimiser le triage pour suivre le rythme. »

Une volonté d’innover

Ayant la volonté que l’endroit soit plus qu’une simple clinique, M. Boulila souhaite se maintenir à l’avant-garde de ce qui se fait dans le milieu. Il donne en exemple l’informatisation avancée des dossiers, permettant d’éliminer la paperasse, ou encore l’ajout de celle qu’on surnomme les « super infirmières », les infirmières praticiennes spécialisées (IPS).

« Souvent, de par le fait que c’est une nouvelle pratique au Québec, elles sont plus difficiles à intégrer, parce que les médecins plus vieux n’ont pas été formés pour travailler avec elles, explique M. Boulila. Ici, avec notre jeune équipe, la plupart ont fait des résidences dans des contextes où des IPS étaient présentes et y sont déjà habitués. »

Il révèle d’ailleurs être en discussion avec l’Université de Montréal afin de recevoir des infirmières stagiaires dès l’hiver prochain.

Ayant diplômée en 2016 de l’Université d’Ottawa, Sybile Germain travaillait, en parallèle de ses études, au CLSC Saint-Michel. C’est après avoir obtenu le statut de candidate IPS qu’elle s’est jointe au Centre médical mieux-être. Pour elle, la jeunesse de l’équipe l’incite à se surpasser et la stimule davantage.

« Dans un milieu où tout le monde est jeune, il n’y a pas beaucoup de hiérarchie, constate l’IPS et directrice des soins infirmiers du centre. On s’entend très bien et on échange beaucoup nos connaissances. Le dynamisme de l’équipe nous pousse à chercher plus de données pour améliorer notre pratique. »

Un service pour l’est

Dans un contexte où 38% de la population du RSL Saint-Léonard et Saint-Michel n’a pas de médecin de famille, l’équipe du Centre médical a plutôt le problème inverse.

« Sur nos 17 médecins de famille, 9 sont encore en train d’inscrire de la clientèle. Notre objectif premier est d’offrir la médecine familiale dans notre région. » – Rémi Boulila, propriétaire du Centre médical mieux-être

Venue à la clinique pour la première fois, à la suite d’une pneumonie, Lise se disait impressionnée par son efficacité. « C’était plaisant, le personnel était très courtois, et j’ai rapidement pu voir une infirmière qui a traité mon cas », résume-t-elle.

La clinique venant à peine d’emménager dans ses locaux, les salles de chirurgies mineures, de prélèvements et de physiothérapie sont encore en construction et devraient se terminer prochainement.

Pensant à long terme, M. Boulila est déjà en train de regarder des espaces dans l’arrondissement où il pourrait construire un plus grand centre qui lui permettrait de centraliser différents services médicaux, tels que la radiologie, la réadaptation, l’optométrie et la pharmacie, toujours dans l’optique d’améliorer l’accès aux soins dans l’est de Montréal.

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