Les futurs résidents de la coopérative Viau-Robert devront prendre leur mal en patience. Initialement prévu pour le mois d’octobre, puis repoussé pour décembre, le projet a été à nouveau repoussé, d’un mois cette fois.
«Les chantiers ont été fermés pendant une partie de l’été en raison de la pandémie. Ça a fait en sorte qu’il y ait eu un report de certains travaux», explique la conseillère Lili-Anne Tremblay, qui s’occupe du dossier à l’arrondissement.
Elle indique que la fin des travaux est maintenant prévue pour la fin du mois de janvier. Les premiers locataires pourraient ensuite y aménager au courant du mois suivant.
«Ce ne sera pas si facile que ça de déménager des gens en février, mais on n’aura pas le choix de le faire. Ce n’était pas ce qu’on avait projeté, mais si tout se fait dans les règles de l’art, ça devrait aller», anticipe Mme Tremblay.
Il s’agit de la première phase pour les travaux de revitalisation de la zone Viau-Robert. En 2011, le groupe Mach avait acheté le complexe du Domaine Renaissance. Composé de 21 immeubles, l’ensemble immobilier était reconnu pour ses problèmes de salubrités, largement documentés au fil des années.
Les phases suivantes verront la démolition progressive des immeubles restants, et la construction de nouveaux logements.
«Un des défis est la prise en charge des familles qui ne participent pas au projet de la coop. Ce sont des gens qui sont sur le site, mais qui ne veulent pas aller y vivre dans la coopérative. On devra quand même les prendre en charge», révèle Mme Tremblay.
L’autre grand enjeu, à ses yeux, est la question de salubrité.
«Si la coop existe, c’est parce qu’il y a eu beaucoup d’infestations de vermines dans les logements. On doit s’assurer qu’on ne déménagera pas la vermine. On devra avoir un protocole pour faire en sorte que quand les locataires ne rapportent pas les problèmes avec eux», prévoit Mme Tremblay.
À cet égard, il est déjà prévu que les futurs locataires entreposent, peu avant le déménagement, leurs meubles dans d’immenses frigidaires. Cela devrait tuer les parasites.
La coopérative permettra d’ajouter 195 logements dans un secteur dont les besoins en termes de logements sociaux et abordables sont criants.