Alors que le Québec s’est reconfiné, prolongeant la fermeture des salles de cinéma, Guzzo se prépare à offrir un nouveau service sur la Toile.
Depuis le mois d’avril, la chaîne de cinémas Guzzo avait lancé, en version bêta, un service de vidéo sur demande disponible en ligne. Le lancement officiel devrait avoir lieu dès le mois de février.
«On avait remarqué que beaucoup de films n’arrivaient pas toujours au Canada et on pensait les faire venir, mais sans leur donner nécessairement une pleine sortie cinéma. Ce ne sont pas nécessairement des films compétiteurs aux productions états-uniennes et québécoises, mais plutôt complémentaires», résume Vincenzo Guzzo, propriétaire de la chaîne de cinémas homonyme.
Il donne en exemple les films français ou italiens, dont seule une fraction traverse l’Atlantique pour jouer sur nos écrans, bien que de nombreux autres pourraient potentiellement intéresser les cinéphiles d’ici.
L’homme d’affaires n’est pas particulièrement inquiet pour l’avenir de ses salles de cinéma, bien qu’il trouve que la fermeture devient longue.
Les cinémas devaient initialement rouvrir leur porte en janvier. Le gouvernement a plutôt décrété la prolongation du confinement jusqu’au 8 février, au plus tôt.
Une situation qui désole M. Guzzo, surtout qu’aucune éclosion de COVID n’a eu lieu dans des salles de cinéma. «On est préoccupé par l’improvisation gouvernementale. Ça devient coûteux de garder les cinémas fermés sans générer aucun revenu», déplore-t-il.
Néanmoins, il a bon espoir qu’une fois les salles rouvertes, le public sera au rendez-vous. D’autant plus que les quelques studios à avoir tenté de diffuser des films en ligne n’ont pas eu des expériences concluantes, les cas de Mulan et de Wonder Woman 1984 le démontrant.
«Je pense qu’ils ont appris qu’il n’y a pas d’argent à faire en streaming. Pas pour un film de 200 M$», estime M. Guzzo.
En attendant, il réfléchit à la forme que prendra le retour en salle. «On va avoir un gros changement, avec des prix dynamiques. Les films n’auront plus tous le même prix», révèle-t-il.
Il explique que le coût du billet serait déterminé selon l’exclusivité. Un film étant diffusé presque simultanément en salle et sur une plateforme de diffusion, par exemple, serait vendu moins cher à la billetterie.
«On va établir des catégories et le client pourra choisir. Pour moi, c’est un bon changement, ça va rouvrir l’accessibilité au public, même si je ne prétends pas que le prix actuel est cher. Mais les clients pourront en avoir pour leur argent.»