Depuis le lundi 8 février, les commerces peuvent de nouveau accueillir leurs clients, après plusieurs semaines de fermeture forcée. L’annonce est accueillie avec soulagement à Saint-Léonard.
Président de la Société de développement économique de la rue Jean-Talon, Paul Micheletti voit déjà une certaine affluence à sa boutique sur l’artère commerciale. Bien qu’il se réjouisse de la réouverture des commerces, il estime que la situation n’est pas encore idéale.
«On est heureux, mais il y a encore des commerçants affectés, surtout dans la restauration. On peut ouvrir les commerces, mais si on n’ouvre pas tout autour, les gens sont encore chez eux», explique-t-il.
Il rappelle à ce propos que tant que certains commerçants peuvent être affectés également par le fait que certains secteurs d’activités sont encore fermés. Il donne en exemple la vente de vêtements au ralenti, alors que les bureaux et les salles de réception sont encore vides.
«Il faut que ça reprenne tranquillement. Si les infections peuvent rester sous contrôle, je pense qu’on va dans la bonne direction», entrevoit-il de façon optimiste. Néanmoins, il faudra du temps avant de retrouver la confiance de la clientèle.
«C’est un soulagement, mais on n’est pas sorti du bois encore. Il y a encore beaucoup de monde qui sont affectés.» – Paul Micheletti, président de la SDC Jean-Talon
Propriétaire de la boutique Beauté Africa, Suzie avait emménagé dans un nouveau local plus grand juste avant que le gouvernement n’annonce la fermeture des commerces. Elle inaugure cette semaine le nouvel emplacement, avec soulagement.
«J’étais vraiment angoissé quand les factures arrivaient. On ne faisait pas d’argent, mais je devais quand même les payer. C’était très dur», se remémore-t-elle.
Pendant l’arrêt forcé, elle tentait de survivre tant bien que mal, en offrant notamment des livraisons. Elle craint néanmoins la possibilité d’une troisième période de fermeture.
«Déjà, à la deuxième, on pensait qu’on allait fermer complètement, mais il y avait beaucoup de personnes autour de moi qui me supportaient pour que je reste ouvert», précise-t-elle.
À Rada technologie, Abdel, croit que les clients attendent encore avant de revenir vers les commerces. Lui-même avait pu poursuivre une partie de ses activités qui étaient considérées comme essentielles.
«Pour l’instant, on ne sait pas ce qui va arriver au jour le jour. Les gens ne sortent plus beaucoup. Ce n’est plus nouveau, ça fait maintenant une année.»