Saint-Léonard

Domaine Renaissance: le propriétaire s’engage dans la lutte à la vermine

Le Groupe Mach, propriétaire du Domaine Renaissance, a finalement cédé aux demandes des partenaires locaux engagés dans la lutte aux punaises, coquerelles et souris, en investissant une somme de 10 000$ pour l’accompagnement de ses locataires dans les opérations d’extermination.

L’an dernier, l’arrondissement, la Direction de l’habitation de la Ville de Montréal et le Centre de santé et de de services sociaux (CSSS) de Saint-Léonard et de St-Michel, constatant la faible implication du propriétaire dans les dossiers de salubrité, ont accepté d’embaucher une personne ressource. Le montant total accordé au projet-pilote s’élevait à 24 000$.

Cette année, le projet de l’organisme Concertation Saint-Léonard bénéficie d’une somme de 40 000$, que se partagent le Groupe Mach, et les partenaires pour venir à bout des problèmes d’infestation. La personne ressource sera désormais sur place 30 heures par semaine, plutôt que 20 heures depuis 2014.

«C’est pour soutenir les locataires. Cet investissement est nécessaire si ça peut permettre l’efficacité du traitement», soutien Cédric Constantin, porte-parole du Groupe Mach.

Depuis quelques années, les acteurs du milieu réclamaient davantage d’actions de la part du Groupe Mach, responsable légalement des dossiers de salubrité des 21 immeubles.

En entrevue avec TC Media au mois de juillet, le conseiller en matière de santé publique du CSSS de Saint-Léonard et de Saint-Michel, Claude Doyon, avait affirmé que l’engagement du propriétaire des 21 immeubles était nécessaire pour aller de l’avant.

Voyant les résultats positifs du projet, Concertation Saint-Léonarda écrit une nouvelle demande de financement en considérant que la ressource pourrait faire plus d’heures.

«On a demandé au propriétaire, puisqu’il siège aussi sur notre comité action salubrité, de donner de l’argent», indique le directeur de Concertation Saint-Léonard, Ismail Sougou.

Questionné à savoir pourquoi il n’avait pas participé plus tôt, M. Constantin rappelle qu’il s’agissait d’un projet pilote. «Maintenant, devant l’efficacité de la ressource, ça va de soi d’investir», explique M. Constantin.

«Cet engagement va permettre de prolonger le projet», se réjouit maintenant M. Doyon.

Le rôle de l’agente de milieu
L’agente de milieu a visité 299 ménages en seulement un an. Elle a également animé des rencontres d’information au local communautaire et compiler les données qualitatives et quantitatives qu’elle récolte au fil de ses actions.

«Elle est vraiment nécessaire pour sensibiliser les gens sur place, affirme Lili-Anne Tremblay, conseillère d’arrondissement. Parce qu’une fois que l’exterminateur est passé, il ne faut pas que le locataire ramasse un matelas ou des objets infestés ailleurs, par exemple. Il y a un travail d’éducation à faire.

M. Sougou rappelle également l’importance des réunions du comité action salubrité. «On est tous d’accord, on a une vision commune et c’est ça qui est important», insiste-t-il.

Le Domaine Renaissance, réputé pour ses problèmes d’insalubrité depuis plusieurs années, est visité par des inspecteurs plus de deux fois par mois.

Rappelons que des 734 764$ émis en amendes pour insalubrité à Montréal depuis 2007, plus de 500 000$ ont été décernés au propriétaire du Domaine Renaissance.

 

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