Avec l’enfer qui attend les usagers de la route à l’automne alors que Montréal sera criblée de chantiers, le directeur de la Chambre de commerce et d’industrie du Sud-Ouest de Montréal, Bernard Blanchet, juge que le ministère des Transports du Québec (MTQ) emprunte la bonne voie en investissant dans le transport collectif pour faciliter les déplacements.
«Tout le monde comprend que les travaux sont une nécessité. Ça va être majeur. Il faut le plus possible que les gens puissent prendre le transport en commun. C’est clair», estime M. Blanchet.
Il applaudit les mesures de mitigation tout en souhaitant l’ajout d’un ou deux autres stationnements incitatifs temporaires qui seraient desservis par des autobus.
À son avis, un premier pourrait se trouver dans le parc industriel de Lachine et un autre au nord du Chemin de la Côte-de-Liesse, près de l’autoroute 13.
«Il y a beaucoup de travailleurs qui viennent du nord», constate celui qui a siégé pendant une dizaine d’années au conseil d’administration de la Société de transport de Montréal.
Camionnage
Les travaux constitueront un casse-tête pour le transport des marchandises. Bernard Blanchet estime qu’une réflexion s’impose en ce qui concerne le réseau de camionnage de la Ville de Montréal.
«Il faut faciliter la tâche aux camionneurs», soutient-il, se disant favorable à une dérogation afin qu’ils ne soient pas limités aux voies qui leur sont réservées.
Quant aux commerces, M. Blanchet croit que les chantiers pourraient avoir un impact positif. Avec des autoroutes engorgées et des voies secondaires, dont Notre-Dame, où la circulation risque aussi d’être lourde, les automobilistes pourraient être tentés de se rabattre sur le réseau local. Cela pourrait les inciter à découvrir ou redécouvrir les artères commerciales des différents quartiers, anticipe le directeur de la CCISOM, «ce qui pourrait créer un achalandage».
Le territoire de la CCISOM englobe les arrondissements du Sud-Ouest, Lachine, Verdun et LaSalle. Elle compte 360 entreprises membres.