Pour plusieurs montréalais, cabane à sucre rime avec campagne, mais l’organisme à but non-lucratif Terra Perma a pour mission d’amener cette tradition gastronomique en ville grâce à Sirop, sa cabane à sucre urbaine dans Saint-Henri ouverte depuis samedi.
Situé à l’intersection des rues Notre-Dame Ouest et Rose-de-Lima, Sirop détonne du paysage grâce à sa façade sur laquelle ont été peintes des érablières et des chaudières. À l’intérieur, on aperçoit des troncs d’arbres et des murs couverts de raquettes, de skis et de nombreux autres objets que Laurence Barchichat, bergère à Terra Perma et gérante de la cabane, a trouvés dans les ordures.
«C’est une façon de rendre la cabane à sucre accessible. Il y a beaucoup de personnes qui sont incapables de se déplacer loin de Montréal, dit-elle. Je ne dis pas nécessairement que c’est meilleur, mais juste que c’est plus facile d’accès.»
Écologie
La bergère assure que la qualité des produits qu’elle sert est «vraiment meilleure» que ce qui se trouve dans une cabane à sucre typique. Son offre, toutefois, dévie quelque peu de la tradition: les oreilles de crisse et le jambon sont absents du menu et sont remplacés par des saucisses merguez, par exemple. On y retrouve tout de même quelques-uns des classiques, comme les fèves au lard, l’omelette et la tarte au sucre.
Terra Perma, qui œuvre dans la permaculture, fait la promotion de l’écologie durable, naturelle et économe en énergie. L’organisme regroupe une centaine d’éco-entrepreneurs qui s’installent sur son terrain dans les Laurentides et tentent de subvenir à leurs besoins en se servant exclusivement leurs récoltes. Une partie de la nourriture servie à la cabane urbaine, dont le sirop d’érable et les épices, provient de leurs productions, tandis que le reste est produit par leurs voisins dans la Vallée de Harrington.
«Nous sommes aussi allés chercher quelques-uns de nos ingrédients ici, à Saint-Henri, ajoute Mme Barchichat. Notre pain vient du marché Atwater et nous avons fait des achats à la Boucherie Notre-Dame.»
Sirop n’est pas tout à fait un clone des cabanes à sucres des régions, mais c’est une alternative viable pour les résidents de la ville qui ne veulent pas se déplacer trop loin pour profiter du temps des érables ou qui cherchent tout simplement à manger à une cabane à sucre à proximité de chez eux.
À volonté. 30$ pour adultes, 20$ pour enfants. Ouverts les samedis et dimanches de 9h à 18h, jusqu’au 30 avril au 3580, rue Notre-Dame Ouest. Réservez en ligne sur cabaneurbaine.net ou par téléphone au 514-222-9218.