Afin de mieux intégrer le nouvel échangeur, les quartiers riverains du chantier Turcot subiront une cure de rajeunissement complète d’ici 2025. Des investissements de 80 M$, partagés entre la ville-centre et le gouvernement du Québec, permettront notamment un verdissement massif, l’ajout d’une centaine de logements sociaux, de services publics et d’un lien cyclable ainsi que la sécurisation d’intersections problématiques.
Si plusieurs éléments du plan de développement économique urbain, économique et social (PDUÉS) Turcot devront attendre la fin des travaux de l’échangeur, prévue pour 2020, les quelque 30 000 résidents du territoire de 2 km 2 verront des changements à court terme.
«Nous allons revoir certaines intersections dès maintenant et le verdissement se fera aussi rapidement dans les secteurs des rues Cabot et de l’Église», assure le président du comité exécutif et maire du Sud-Ouest, Benoit Dorais, en marge d’une conférence de presse annonçant l’adoption de la version finale du plan, lundi.
Dès 2019, ce sera le début de la revitalisation du Pôle Gadbois, un élément phare évalué à 40 M$. Québec assumera les coûts des rénovations extérieures, alors que la Ville paiera les travaux réalisés à l’intérieur du complexe sportif de Saint-Henri.
L’habitation figure également sur la liste des priorités. Six terrains vacants seront réservés à la construction de 100 logements sociaux et abordables. Ce nombre est toutefois jugé insuffisant par la table de concertation Solidarité Saint-Henri (SSH), qui proposait la construction d’un minimum de 500 logements.
«Avec le peu de terrains disponibles dans le secteur, à moins de construire des tours de 15 étages, ce n’est pas possible. Il faut aussi penser à ne pas construire trop près de l’autoroute», justifie M. Dorais.
Les élus iront de l’avant dès cette année pour les projets immobiliers qui seront situés au coin des rues Bourassa et Vaillant, chemin de la Côte-Saint-Paul et Saint-Rémi ainsi que sur la rue Saint-Ambroise. Ces immeubles devaient être habitables d’ici 2020.
Dalle-parc
Malgré le retour du projet de dalle-parc à l’ordre du jour, ce lien vert nord-sud qui relierait le Sud-Ouest et Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce ne figure pas dans le PDUÉS.
«Le plan ne vise pas le secteur de la cour Turcot, mais nous sommes favorables au projet puisqu’il permettrait le désenclavement des quartiers. La table est mise pour avoir cette nouvelle infrastructure, mais à l’extérieur du PDUEÉS», explique le maire Dorais.
Afin de faciliter les déplacements entre les quartiers, les élus proposent plutôt un «lien fédérateur» cyclable de 3 km, qui reliera le canal de l’Aqueduc au métro Lionel-Groulx. Cet aménagement, prévu pour 2020, obligera toutefois le retrait d’espaces de stationnement du côté est de l’avenue de l’Église.
La réhabilitation de quatre bâtiments patrimoniaux vacants à des fins publiques, dont l’ancienne caserne de pompiers dans Saint-Henri et l’hôtel de ville de Côte-Saint-Paul, figure aussi dans les plans. Des consultations publiques seront tenues afin de déterminer les services qui y seront installés.