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Sud-Ouest

Bassins du Havre : encore plus de logements abordables

L’achat d’un terrain sur le site des Bassins du Havre par la Société d’habitation et de développement de Montréal (SHDM) permettra d’augmenter le nombre de logements communautaires et abordables dans ce secteur de Griffintown.

Cela permettra aussi le développement d’un pôle d’économie sociale et créative en collaboration avec le Regroupement économique et social du Sud-Ouest (RESO). On parle ici de création d’espaces non résidentiels.

Le terrain de 4406 m2, vendu par la Société immobilière du Canada (SIC) pour un montant qui n’a pas été dévoilé, est situé près du croisement des rues Guy et William.

En l’achetant, la SHDM le soustrait au marché privé et garantit qu’il sera réservé au développement de projets immobiliers sociaux, communautaires ou abordables.

Des logements communautaires ou sociaux ainsi que des condos abordables accrédités Accès Condos seront construits dans le cadre du projet développé en partenariat par Bâtir son quartier.

«L’acquisition du terrain est une étape décisive dans un projet de développement ambitieux. Il va permettre de loger des personnes à faible et modeste revenus, et de contribuer à préserver l’équilibre social et économique d’un quartier en forte demande», estime Edith Cyr, directrice générale de Bâtir son quartier.

On souligne qu’avec ce projet, on dépassera les objectifs fixés par l’accord de développement entre la SIC et la Ville de Montréal, soit un minimum de 20% de logements sociaux ou communautaires et de 10% de condominiums privés et abordables, sur un total de quelque 2000 unités de logement.

C’est à l’automne qu’on aura plus de détails quant au nombre de logements et de condos qui seront construits.

«L’annonce est positive», lance Patricia Viannay, porte-parole du POPIR-Comité Logement. «Le site est bel et bien acheté.» L’organisme aimerait par ailleurs que deux autres terrains situés à l’extrémité ouest du site soient mis en réserve par la Ville pour le développement d’équipements collectifs, qui manquent dans ce secteur de l’arrondissement.

«Le Carrefour de la création»

«C’est une bonne nouvelle pour le quartier», commente Hélène Brown, chargée de projet au RESO, précisant que c’est à l’automne qu’on devrait en savoir davantage sur le projet de pôle d’économie sociale et créative.

Cela fait plusieurs années que le RESO travaille à un projet pour ce secteur. Il a été modifié avec le temps. «Il y a eu plusieurs versions», indique Mme Brown.

Au départ, on caressait l’idée de développer un pôle touristique et culturel. On prévoyait notamment l’implantation d’un établissement hôtelier abordable – une «auberge internationale» – et celle d’une centaine d’ateliers-résidences pour artistes en arts visuels – «La Cité des artistes».

Dans le nouveau projet baptisé «Le Carrefour de la création», il n’y a plus d’auberge ni d’ateliers-résidences. «L’auberge internationale, ce n’est plus dans le projet», confirme Mme Brown. Mais la volonté de jouer la carte de la culture est encore présente, dit-elle.

L’artiste-photographe Paul-Émile Rioux, engagé avec d’autres artistes et citoyens aux côtés du RESO dans le développement du projet, se réjouit de l’achat du terrain. «Ce n’est pas juste un projet. Il y a un terrain.» Il dit souhaiter «que la notion de création fasse partie de l’ensemble du projet». «Si en plus de faire de l’habitation, qu’il y ait un concept de mixité, qu’il y ait aussi une présence d’artistes, ça serait une signature», dit-il, soulignant que ce terrain constitue une porte d’entrée du secteur.

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