Pour une troisième année consécutive, les ventes augmentent sur le marché immobilier à Montréal, celles-ci étant portées par la popularité renaissante de la copropriété.
C’est du moins l’avis de la Chambre immobilière du Grand Montréal (CIGM) après la publication des statistiques du marché immobilier résidentiel pour l’année 2017 pour l’ensemble de la région métropolitaine de Montréal compilées à partir de la base de données provinciale Centris.
Ainsi, de 2016 à 2017, le nombre total de propriétés vendues sur l’île de Montréal est passé de 41 309 à 44 448, soit une augmentation de 8%.
En regardant de plus près les nombres présentés par type de propriété, la tendance semble favoriser les copropriétés, surtout dans les arrondissements centraux.
En effet, dans Rosemont–La Petite-Patrie et Le Plateau-Mont-Royal, c’est la vente de copropriété qui prend la part du lion des statistiques, ayant augmenté respectivement de 16% et 21% durant la dernière année. La tendance est similaire dans Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension avec une hausse de 18% sur la même période. Dans le même temps, les ventes de Plex ont aussi augmenté (+13%) dans cet arrondissement tandis que celles de maisons unifamiliales ont connu un léger recul (-3%). On constate le même phénomène dans les quartiers voisins.
«C’est une question d’offre et de demande. La copropriété a le vent dans les voiles. Nous sommes récemment sortis d’une période durant laquelle nous connaissions un marché d’acheteur, avec des copropriétés en surplus, mais cela s’est aujourd’hui résorbé», explique Paul Cardinal, directeur de l’analyse de marché à la CIGM.
Toutefois, ce sont les maisons unifamiliales et les plex qui rapportent le plus, leur valeur augmentant plus rapidement que celle des copropriétés à l’échelle de l’agglomération. Sur l’île de Montréal, la valeur moyenne des copropriétés unifamiliales a grimpé de 7 %, passant de 290 00$ à 310 000$ dans la dernière année. Les plex sont passés de 457 000$ à 476 000$ en moyenne, soit une augmentation de 6 %. Enfin, la valeur moyenne des copropriétés aura elle aussi grandi, passant de 240 000 $ à 247 000$ de 2016 à 2017, une croissance de 3 %.
«La rareté fait que les maisons unifamiliales et les plex valent de plus en plus cher. Il ne s’en construit plus et ne s’en construira plus d’ailleurs. La Ville veut favoriser la densification et les propriétaires de terrains veulent améliorer le rendement, donc la plupart des nouvelles constructions seront des copropriétés», assure M. Cardinal.
Dans VSMPE, on constate une augmentation plus importante des prix de la copropriété avec une hausse de 6% entre 2016 et 2017 (277 500 $ en moyenne). La tendance est assez similaire pour le marché des plex puisque les prix ont crû de 5% (475 000 $ en moyenne). Comme pour la moyenne montréalaise, ce sont toutefois les maisons unifamiliales qui ont le plus augmenté l’année dernière dans l’arrondissement avec une évolution de 8% (364 200 $ en moyenne).