L’administration de Rosemont – La Petite-Patrie confirme la venue de consultations cette année pour créer un plan directeur qui encadrera l’avenir du Marché Jean-Talon.
Le maire d’arrondissement, François W. Croteau, l’avait annoncé en juillet 2018: il est nécessaire de procéder à une étude de marché, à une analyse des besoins des commerçants et de la clientèle et à un examen de l’offre de stationnement dans le secteur.
Il s’agissait là d’une réponse à plusieurs propriétaires marchands qui s’étaient plaints à propos de l’installation d’une place publique sur l’Avenue Casgrain. Ce projet élargirait les espaces piétons, mais aurait pour effet de retirer une dizaine de places de stationnement.
C’est pourquoi un contrat sera bientôt accordé à une firme pour mener une recherche qui permettra d’élaborer un plan directeur. Celui-ci devrait être remis au début de l’année 2020, indique le maire.
« Nous utiliserons entre autres les informations collectées lors des 14 consultations publiques précédant les installations permanentes de la Place Shamrock, qui comprennent des données à propos des habitudes et besoins des personnes qui fréquentent le marché, affirme M. Croteau. Évidemment, le processus d’étude pour la création d’un plan directeur se fera de manière totalement ouverte, en collaboration avec la Corporation des Marchés Publics de Montréal et la Société de développement commercial (SDC) de la Petite-Italie et du Marché Jean-Talon. »
Pour Cristina D’Arienzo, directrice générale de la SDC, ce plan est devenu une nécessité pour «sortir des perceptions» et pour mieux répondre aux inquiétudes des commerçants.
« Plusieurs de nos membres observent qu’il y a une baisse de la vente du gros, remplacée par un plus grand achalandage touristique et de la vente au détail. Je n’ai pas de chiffres pour le confirmer, mais il est cependant temps de se poser la question, «est-ce que c’est dans cette direction que l’on veut aller pour le marché?» », souligne Mme D’Arienzo.
Cette dernière croit que certains commerçants s’opposent à davantage de piétonnisation parce que celle-ci occasionne une hausse de leurs coûts d’opération liés à la livraison des marchandises et une perte de la clientèle en automobile, sans qu’on leur propose des solutions alternatives.