Les policiers de l’équipe d’enquêteurs moralité de la section Enquêtes Multidisciplinaires et Coordination Jeunesse Nord (EMCJ Nord) ont arrêté le propriétaire et la gérante du salon Sublime spa massage pour proxénétisme et ouverture d’un lieu de débauche. Le commerce situé au 7427, rue Saint-Hubert avait fait l’objet de plusieurs plaintes de citoyens relatives au bruit, aux incivilités et aux problèmes de stationnement. « Cela commençait à 10 h du matin et se poursuivait jusqu’à tard dans la nuit », a indiqué le commandant Régis Migneault, du PDQ 31.
Des agents de police avaient été dépêchés pour observer discrètement le lieu avant de pouvoir détenir suffisamment d’éléments de preuve pour intervenir. « On ne peut pas entrer chez les gens sans mandat », a précisé le commandant Migneault.
Par ailleurs, les quatre femmes qui ont été trouvées sur place et qui s’adonnaient à la prostitution ne seront pas poursuivies en vertu du Code criminel. Elles ont plutôt été orientées vers le CSSS pour être prises en charge par des organismes d’aide aux travailleuses du sexe. Aucun client n’a été trouvé sur les lieux.
Une opération similaire s’est déroulée au même moment à Ahuntsic, dans un établissement de la même enseigne. Cinq personnes ont été trouvées sur les lieux dont les deux gérantes qui ont été arrêtées.
Faire le ménage
Cette opération policière est la première depuis qu’Anie Samson, maire de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, avait dénoncé la multiplication des salons de massages et de coiffure dans son arrondissement. Mme Samson avait déposé un règlement pour réduire le nombre d’établissements de ce genre dans le quartier. « Il y en a d’autres qui sont sous surveillance. On verra si on peut retirer les permis aux contrevenants », a-t-elle indiqué.
Dommages collatéraux?
Si le règlement répond à une urgence d’ordre public, il fait aussi des mécontents à l’image de Mme Guéréra, qui est venue plaider sa cause devant les élus lors du dernier conseil d’arrondissement. Cette dame voulait ouvrir un nouveau salon de coiffure, alors qu’elle avait déjà eu un permis précédemment. Elle n’a pu obtenir la précieuse autorisation. « C’est de la dictature », a-t-elle déclaré. Elle a également signalé qu’elle n’était pas au courant de ce nouveau règlement. Trois autres citoyens sont dans la même situation qu’elle. L’élue locale leur a conseillé de se plaindre auprès de l’ombudsman. « Si on nous dit qu’on a eu tort, on prendra alors les décisions qui s’imposent », a expliqué Mme Samson.