Pour Jacques Roy donner du sang est l’un des plus beaux cadeaux qu’une personne peut faire. Avec plus de 385 dons de plaquettes et de plasma à son actif, des centaines de personnes ont ainsi reçu la vie en cadeau.
Même s’il ne connaît pas et qu’il ne peut voir la réaction du destinaire, le résident de l’est de Montréal sait que son cadeau est fort apprécié.
«Qui aurait dit que j’en serais rendu à près de 400 dons de sang, moi qui a peur des aiguilles. Avec le temps, on peut dire que je m’y suis habitué.»
C’est lors d’une visite d’Héma-Québec, à l’époque la Croix-Rouge, au sein de l’entreprise pour laquelle il travaille que M. Roy a été sensibilisé à l’importance de donner du sang.
«J’y ai fait mon premier don de sang, il y a plus de 30 ans, se rappelle-t-il et depuis j’ai toujours continué. Une fois par mois, selon mes disponibilités, je me rends au centre des donneurs Globule, à la place Versailles, pour que l’on me prélève des plaquettes et du plasma.»
Les plaquettes prélevées seront très utiles aux personnes qui suivent des traitements de chimiothérapie dans leur lutte contre le cancer. Le plasma, lui, sera d’un grand secours pour les grands brûlés.
«Le sang est un outil de travail pour les médecins. Pour être en mesure de bien accomplir leurs tâches, ils en ont besoin. Ce sentiment d’aider les autres est une source de motivation. Si ma contribution peut permettre de sauver des vies, c’est minime comme effort à faire», croit M. Roy.
472 dons de sang
Clarence Miner, de Montréal-Est, est aussi un grand donneur de sang. Il a fait plus de 470 dons à Héma-Québec.
Toutes les deux semaines, il se rend au centre des donneurs de la place Versailles pour offrir plaquettes et plasma.
Au fil du temps, ça fait plus de 20 ans qu’il donne du sang, il est devenu un membre de la famille. Il connaît plusieurs employés d’Héma-Québec par leur prénom et ceux-ci le reconnaissent également.
Le dimanche matin, sur le coup de 8h, ne le cherchez pas; il est sur une civière en train de faire son don de sang. Et son rendez-vous est sacré.
«J’ai connu dans mon entourage des personnes qui ont eu besoin de transfusion de plaquettes pour passer à travers des moments difficiles. Cela a été le déclic. Depuis, je suis un donneur régulier.»
M. Miner invite d’ailleurs les gens à ne pas hésiter à faire des dons de sang. En faisant un don de plaquettes par aphérèse, le donneur peut contribuer à la survie de personnes souffrantes jusqu’à 24 fois par année.
L’organisme peut fabriquer des millions de plaquettes par minute. La rapidité avec laquelle celles-ci se régénèrent permet au donneur de retrouver rapidement une formule sanguine complète. Comparativement, on ne peut faire que six dons de sang total annuellement.
Les plaquettes ont une durée de conservation de cinq jours seulement. Il faut cinq donneurs de sang total pour obtenir une quantité de plaquettes équivalente à celle obtenue avec un seul don par aphérèse.
De plus, cette forme de don réduit les risques de rejet par l’organisme du receveur, puisque la transfusion de plaquettes provient d’un seul donneur. Le don de plaquettes par aphérèse s’effectue dans l’un des centres des donneurs de sang Globule d’Héma-Québec, sous la supervision en tout temps d’une infirmière professionnelle.
La formule pour le plasma par un appareil d’aphérèse est également similaire à celle du processus pour les plaquettes. Elle permet de prélever un volume de plasma plus élevé (500ml) que celui issu d’un don de sang total (250ml).