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Syrie: le retrait américain doit se faire en assurant la défense des alliés de Washington

FILE - In this Feb. 24, 2017, file photo, former U.S. Ambassador to the U.N. John Bolton speaks at the Conservative Political Action Conference (CPAC) in Oxon Hill, Md. President Donald is replacing National security adviser H.R. McMaster with Bolton. (AP Photo/Alex Brandon, File)

Le conseiller pour la sécurité nationale de la Maison Blanche John Bolton a affirmé dimanche à Jérusalem que le retrait américain de Syrie devait se faire de telle sorte que la défense d’Israël et « d’autres amis » de Washington dans la région soit « absolument assurée ».

« Nous allons discuter de la décision du président Donald Trump sur le retrait, mais il faut faire cela (…) de telle sorte que l’Organisation de l’Etat islamique soit défaite (…) et que la défense d’Israël et d’autres amis dans la région soit absolument assurée », a affirmé M. Bolton au journalistes à l’occasion d’entretiens avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

M. Bolton a également souligné que le retrait militaire américain de Syrie annoncé le mois dernier par le président Trump tiendra également compte « de ceux qui ont combattu avec nous contre l’Organisation de l’Etat islamique et d’autres groupes terroristes ».

M. Bolton avait auparavant affirmé que des conditions devaient être réunies avant le retrait des troupes américaines de Syrie, telle que la sécurité de leurs alliés kurdes.

En visite en Israël depuis samedi, M. Bolton a annoncé devant les journalistes que les États-Unis souhaitaient que la Turquie garantisse la protection des Kurdes en Syrie, selon la chaîne de télévision américaine NBC News.

Ankara ne cache pas son intention de lancer une offensive contre eux pour éviter la formation, à ses portes, d’un embryon d’Etat kurde susceptible de raviver le séparatisme des Kurdes de Turquie.

Souveraineté israélienne sur le Golan
Jusqu’ici alliés de Washington dans la lutte contre les jihadistes, les combattants kurdes en Syrie craignent que le retrait américain ne les laisse démunis face à la Turquie.

Depuis son annonce, qui a ébranlé de nombreux alliés de Washington, Donald Trump a assuré que le retrait se ferait « sur un certain temps » et pas « du jour au lendemain », semblant avoir pris acte des appels à éviter un départ précipité.

M. Netanyahu s’est pour sa part engagé à poursuivre ses efforts pour empêcher l’Iran de s’implanter militairement en Syrie.

Il a également appelé de nouveau les Etats-Unis a reconnaître l’annexion israélienne du plateau syrien du Golan conquis en 1967.

« Demain si le temps le permet nous allons monter sur le plateau du Golan (…) qui est extrêmement important pour notre sécurité, et je pense que lorsque vous y serez vous serez en mesure de comprendre parfaitement que nous ne quitterons jamais le plateau du Golan et pourquoi il est important que tous les pays reconnaissent la souveraineté israélienne sur le Golan » , a affirmé M. Netanyahu en s’adressant à M. Bolton.

L’annexion du Golan n’a jamais été reconnue par la communauté internationale y compris les Etats-Unis.

Israël a lancé des centaines de frappes aériennes en Syrie contre ce qu’il qualifie de cibles de l’armée iranienne et de livraisons d’armes perfectionnées au Hezbollah, soutenu par Téhéran.

« Notre position est claire », a déclaré dimanche M. Netanyahu. « Nous continuons à agir pour le moment contre le renforcement de l’armée iranienne en Syrie et contre quiconque saperait ou tenterait de menacer la sécurité d’Israël. »

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