Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé lundi soir qu’il renonçait à tenter de former un gouvernement, laissant la voie libre à son rival centriste Benny Gantz.
«Il y a peu de temps j’ai annoncé au président (Reuven Rivlin) que je lui rendais mon mandat de tenter de former un gouvernement», a annoncé M. Netanyahu dans une vidéo mise en ligne sur son compte Facebook, en s’adressant aux «citoyens israéliens».
Le président Rivlin a indiqué peu après dans un communiqué de ses services qu’il avait l’intention de mandater désormais M. Gantz, chef du parti Bleu-Blanc, pour tenter à son tour de former un gouvernement.
Toutes les factions de la Knesset vont être informées que «le président a l’intention de transférer le mandat pour former le gouvernement, dès que possible, au président de Bleu-Blanc, le député Benny Gantz», selon le communiqué, qui a précisé que ce transfert aurait lieu jeudi.
M. Gantz, un ancien chef de l’armée, disposera aussi de 28 jours pour remplir à bien cette tâche qui s’annonce d’ores et déjà difficile.
À l’issue des élections législatives du 17 septembre, Benjamin Netanyahu et son rival Benny Gantz ont récolté respectivement les soutiens de 55 et 54 élus pour diriger le prochain gouvernement, mais sans atteindre le seuil de 61 députés leur permettant de former un gouvernement majoritaire.
Le président Rivlin avait mandaté M. Netanyahu, qui cherche à prolonger son règne, déjà le plus long de l’histoire d’Israël, pour tenter de rallier M. Gantz dans un gouvernement d’union.
Mais les pourparlers n’ont pas abouti.
«Le temps est venu pour agir», a indiqué lundi soir dans un communiqué le parti Bleu-Blanc.
«Bleu-Blanc est déterminé à former un gouvernement d’union libéral, mené par Benny Gantz, pour lequel les gens en Israël ont voté il y a un mois», a-t-il ajouté.
Par «libéral», le parti veut dire qu’il cherchera à limiter l’influence des partis religieux dans la formation d’un gouvernement de coalition.