Le groupe allemand Lufthansa a annoncé vendredi l’annulation de ses vols vers Téhéran jusqu’au 28 mars après le crash de l’avion ukrainien abattu le 8 janvier près de la capitale iranienne.
«En raison de la situation sécuritaire toujours incertaine autour de l’aéroport de Téhéran et pour l’espace aérien iranien, les compagnies du groupe Lufthansa annulent par précaution jusqu’au 20 janvier leurs vols a destination et au départ de Téhéran jusqu’au 28 mars 2020 compris», a indiqué la compagnie allemande dans un communiqué.
Les vols du groupe continueront également de ne pas survoler l’Iran, a précisé Lufthansa, alors que l’Agence européenne de la sécurité aérienne a recommandé le 11 janvier aux compagnies aériennes européennes d’éviter l’espace aérien du pays «jusqu’à nouvel ordre».
«Lufthansa continue d’évaluer avec les autorités nationales et internationales la situation sécuritaire» et «dès que nous aurons des informations détaillées, nous déciderons si et à partir de quand nos vols vers l’Iran pourront à nouveau être exploités», a précisé la compagnie.
Sa filiale autrichienne Austrian Airlines (AUA) a publié un communiqué équivalent.
L’Iran a reconnu avoir abattu «par erreur» le Boeing 737-800 de la compagnie Ukraine International Airlines (UIA), en plein pic des tensions entre Téhéran et Washington après l’élimination de Qassem Soleimani, un important général iranien tué par un tir de drone américain le 3 janvier à Bagdad.
176 personnes, majoritairement iraniennes et canadiennes, sont mortes dans le crash.
Austrian et Lufthansa continuaient d’exploiter une liaison aérienne avec Téhéran alors que plusieurs compagnies européennes, comme Air France ou British Airways, ont stoppé cette desserte après le rétablissement de sanctions américaines sur l’Iran en 2018.