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Des centaines de migrants arrêtés au Mexique

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Des migrants attendent en file à la frontière du Mexique et du Guatemala.

Rédaction - Agence France-Presse

Quelque 800 migrants originaires d’Amérique centrale ont été arrêtés jeudi par les forces de l’ordre au Mexique, où ils étaient parvenus à entrer par la frontière du Guatemala, a annoncé le ministère mexicain de l’Intérieur.

Des dizaines de membres de la Garde nationale mexicaine leur ont barré le passage, avec du gaz lacrymogène, sur une route près de Tapachula, dans l’État du Chiapas (sud), provoquant une forte tension et même des scènes de panique parmi les migrants, a constaté l’AFP.

Ces derniers étaient parvenus plus tôt à entrer au Mexique, profitant de l’absence de forces de sécurité.

«On veut parler directement avec le président (Andrés Manuel) Lopez Obrador», pouvait-on lire sur une banderole, tandis que des migrants agitaient des drapeaux de leur pays.

Après leur arrestation, ils ont été transportés dans des autobus de l’Institut national de migrations, qui devra statuer sur leur sort.

«Nous sommes entrés pacifiquement, nous sommes prêts à ce que l’Institut national de migrations ou le gouvernement nous soutiennent en nous accordant un permis pour passer au moins vers (les États méridionaux) du Chiapas, d’Oaxaca pour pouvoir travailler», a déclaré à l’AFP un jeune homme, ayant requis l’anonymat mais qui s’est imposé comme un des leaders de cette caravane de migrants.

Le ministère a ajouté qu’environ 200 migrants étaient recherchés après être parvenus à échapper aux forces de l’ordre sur le sol mexicain.

Environ 500 migrants originaires d’Amérique centrale avaient déjà tenté lundi de forcer le passage en traversant le Suchiate, un fleuve entre le Guatemala et le Mexique, mais ils avaient été repoussés par les forces de sécurité mexicaines déployées en nombre.

Ces migrants espèrent que le Mexique les laissera poursuivre leur périple vers le nord pour rallier les États-Unis où ils comptent demander le statut de réfugié.

Face à la multiplication des caravanes fin 2018 et début 2019, le président américain Donald Trump avait menacé Mexico de sanctions commerciales s’il ne parvenait pas à endiguer le flux des migrants arrivant à la frontière sud des États-Unis.

En conséquence, son homologue mexicain Andres Manuel Lopez Obrador avait déployé quelque 26 000 militaires aux frontières sud et nord de son pays. Entre mai et septembre 2019, le Mexique a réduit de 56% le flux vers les États-Unis.

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