Société

Les victimes de violence conjugale veulent 10 jours de congé rémunéré

La pétition réclame un congé payé de 10 jours pour les victimes de violence conjugale.

Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) a déposé auprès de l’Assemblée nationale une pétition réclamant un congé rémunéré de 10 jours pour les victimes de violence conjugale. L’initiative est parrainée par la députée solidaire Manon Massé et appuyée par Isabelle Melançon, du Parti libéral, et Méganne Perry Mélançon, du Parti québécois.

Le texte de la pétition mentionne d’entrée de jeu la vague de féminicides de 2021, au cours de laquelle 18 femmes et 2 enfants ont perdu la vie. Il est également souligné que le quart des crimes contre la personne sont commis dans un contexte de violence conjugale au Québec, que «la violence conjugale a des effets dévastateurs sur les victimes, leurs proches et la société» et que «la crainte de perdre son revenu et d’être incapable de subvenir à ses besoins est un frein considérable au moment de quitter un foyer violent».

Le manque de ressources et de places dans les maisons d’hébergement pour les victimes de violence conjugale est aussi pointé du doigt. Les auteurs de la pétition soulignent que l’Ontario, l’Alberta, le Manitoba, Terre-Neuve-et–Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick offrent déjà aux victimes de violence conjugale entre trois et dix jours de congés payés. Ils concluent en insistant sur le fait que ce congé rémunéré pourrait contribuer à sauver des vies.

La pétition se trouve sur le site de l’Assemblée nationale du Québec. Il est possible de la signer jusqu’au 21 mai. Au moment d’écrire ces lignes, elle comptait 239 signataires.

Le 25 novembre dernier, le SPGQ avait publié une lettre ouverte réclamant une telle mesure.

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