Réglons la chose tout de suite : pour aimer la Veloster, il faut en apprécier le design. Le style asymétrique, avec deux portières à gauche et une seule à droite, attire ou repousse, mais ne laisse personne indifférent. Bien entendu, cela exige un peu de compromis pour que deux passagers puissent accéder à l’arrière, mais dans mon esprit, l’inconvénient est largement compensé par l’allure unique que cela lui confère. Un bon point pour la petite voiture.
Notons aussi que la version Turbo dispose d’entrées d’air sur le capot, d’une calandre exclusive et de roues en alliage originales, ce qui la rend immédiatement reconnaissable.
Même bon point pour l’espace de chargement arrière, pas abondant à l’extrême, mais bien suffisant pour transporter tout ce dont la petite famille (ou le jeune couple, car avouons-le, la Veloster vise davantage ce genre de clientèle) aura besoin pour un séjour de quelques jours à l’extérieur.
Finalement, on peut aisément inscrire un troisième bon point à la fiche de la Veloster en regardant son habitacle. Les cadrans sont modernes et faciles à lire, l’espace avant est abondant, les commandes sont ergonomiques et les sièges sont relativement enveloppants, même si on aurait aimé une position de conduite un peu plus confortable.
Mais, car il y a toujours un mais dans tous les bulletins du monde, il faut aussi souligner les éléments moins intéressants de cette petite sportive. Du nombre, la délicatesse du châssis, qui tend à faire dériver un peu la conduite, surtout si on tente quelque chose de plus dynamique. Normal, me direz-vous, puisque, pour un véhicule d’aussi petite taille, on retrouve de bien grandes ouvertures, incluant la gigantesque portière arrière et le toit ouvrant de grande dimension. Le châssis n’est donc pas aussi rigide qu’on pourrait le souhaiter, ce qui se traduit par un comportement parfois moins satisfaisant en virage.
Doublez ce châssis d’une suspension standard, et vous aurez parfois l’impression de conduire une véritable grenouille : au moindre trou ou à la moindre bosse dans la chaussée (et tout le monde sait qu’elles abondent chez nous), la voiture sautillera et donnera l’impression de vouloir se sauver d’elle-même, surtout à vitesse d’autoroute. Les deux mains sur le volant sont donc de mise.
L’espace avant est abondant. / Hyundai canada
Sous le capot, on trouve le même petit moteur 1,6 L qui équipe la version de base, mais on y ajoute un turbo à double entrée (twin scroll) qui permet d’augmenter la puissance jusqu’à 201 chevaux. On ressent allègrement la différence dès qu’on appuie sur l’accélérateur, ce qui vient corriger le pire défaut de la version de base du Veloster, le manque de puissance.
Au volant de ma Veloster d’un bleu électrique, je l’avoue, je me suis quand même bien amusé pour les quelques jours qu’a duré mon essai. Et bien qu’elle ne soit pas première de classe avec son bulletin, elle se classe quand même parmi les belles trouvailles de la saison.
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Forces
- Design unique
- Moteur turbo agréable
- Intérieur bien dessiné
Faiblesses
- Suspension sautillante
- Accès exigeant
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Fiche technique
- Prix : 26 249 $
- Type de carrosserie : à hayon
- Passagers : 4
- Capacité de chargement : 440 L
- Puissance : 201 ch
- Couple : 195 lb-pi
- Cylindrée : 2,0 L I4
- Transmission : manuelle à 6 rapports
- Entraînement : traction
- Suspension : multibras
- Roues : 18 po
- Consommation Ville : 7,5 L/100 km
- Consommation Autoroute : 5,3 L/100 km
- Émissions de CO2 : 2 990 kg/an
