Alex Galchenyuk a déjà inscrit son nom dans les livres d’histoire. À ce que l’on sache, il est le seul joueur du Canadien, depuis que l’équipe a remporté sa première Coupe Stanley, en 1916, à ne pas avoir vu de son vivant un championnat montréalais.
Cela prouve deux choses : Galchenyuk est jeune – il est le premier joueur de 18 ans à faire sa place dans l’alignement depuis Petr Svoboda en 1984 – et le Tricolore n’a pas remporté la Coupe depuis très longtemps.
Le fait que Galchenyuk et le joueur recru de 20 ans Brendan Gallagher passeront le reste de la saison dans la métropole donne de l’espoir à bien des gens pour le futur de l’équipe. Les deux attaquants patinent aux côtés de Brandon Prust et apportent une belle dose d’énergie et de production offensive au sein du troisième trio. «Ils méritaient de rester», a affirmé Michel Therrien après l’entraînement des siens hier, à Brossard.
Est-ce que les partisans montréalais devraient être aussi excités en ce moment qu’ils ne l’étaient au milieu des années 1980 quand Patrick Roy, Svoboda, Stéphane Richer et Claude Lemieux sont arrivés avec l’équipe? Ça serait probablement exagéré. Toutefois, l’avenir semble prometteur.
En plus de Galchenyuk et de Gallagher, le Canadien compte parmi ses espoirs Sebastien Collberg, en Suède, Tim Bozon, à Kamloops, et Charles Hudon, à Chicoutimi, qui connaissent tous des saisons impressionnantes. Les défenseurs Dalton Thrower (qui a le meilleur nom de joueur de hockey de tous les temps et qui joue à Saskatoon) ainsi que Nathan Beaulieu et Jarred Tinordi, à Hamilton, poursuivent leur développement.
Dans l’alignement, le Tricolore a plusieurs joueurs qui n’ont pas encore 25 ans : P.K. Subban, présentement en dispute contractuelle avec l’équipe, Blake Geoffrion, blessé, Max Pacioretty, Lars Eller, Yannick Weber et Ryan White. Par contre, Louis Lebalnc, qui est à Hamilton, n’a pas aussi bien progressé que l’organisation l’espérait.
Les vétérans prennent encore beaucoup de place chez le Canadien. Cette situation changera à mesure que les jeunes se développeront. Est-ce que cette transformation permettra à l’équipe, qui est dans la plus longue période d’insuccès de son histoire, de remporter quelques Coupes Stanley. Il est beaucoup trop tôt pour l’affirmer, mais, au moins, la banque d’espoirs est bien remplie.