Les Oiseaux ont mangé leur part de coups la semaine dernière contre Winnipeg. La bonne nouvelle : ils sont tout de même parvenus à passer le KO à l’adversaire. Et c’est le plus important.
Leurs opposants, les Blue Bombers, jouaient sur un gros high émotif avec l’inauguration de leur nouveau stade et comptaient sur l’appui de 33 500 bruyants Manitobains. C’est dans cet environnement hostile que la troupe de l’entraîneur-chef recrue Dan Hawkins se devait d’exécuter une série de nouveaux jeux et de bâtir leur chimie.
La première victoire d’Hawkins dans la Ligue Canadienne de Football n’a peut-être pas rassuré les plus sceptiques, mais elle nous a montré une équipe de football combative et calme dans l’adversité.
La tenue de la formation montréalaise a souvent été encourageante – surtout en défensive et sur les unités spéciales –, mais parfois beaucoup moins – l’attaque manquait de synchronisme et on n’a pas réussi à protéger Anthony Calvillo adéquatement, l’équipe accordant 5 sacs du quart.
Un bilan mitigé qui aurait eu un arrière-goût plus aigre que doux si les Oiseaux avaient perdu le duel contre le club que plusieurs voient terminer au dernier rang de la division.
Après tout, les Bombers semblaient bien partis pour se sauver avec la victoire après un troisième quart où ils avaient d’envoyé un impressionnant total de 20 points dans les dents des Montréalais! C’est le genre de raclée dont on se relève difficilement, surtout lorsqu’on joue à l’étranger et qu’il ne reste que 15 minutes au match.
Or, pour revenir à l’analogie du combat, la capacité à encaisser les coups n’a absolument aucune valeur si on n’est pas en mesure de répliquer, de reprendre le dessus. Et c’est exactement ce que les Alouettes ont fait en inscrivant 14 points au quatrième quart. On verra si Hawkins et ses hommes pourront transporter un peu de ce momentum jusqu’à demain (19 h), alors qu’ils croiseront le fer avec ces mêmes Blue Bombers, à Montréal cette fois.
Le vrai test aura toutefois peut-être lieu dans deux semaines contre les Stampeders de Calgary, un adversaire avec passablement plus de punch que Winnipeg. À ce moment, on verra si le menton tient le coup.