Les Alouettes ont fait sensation dans le monde du football en annonçant la signature du coloré receveur américain Chad «Ochocinco» Johnson il y a deux semaines.
L’embauche d’un ancien gros nom de la NFL dans la Ligue Canadienne de Football vient, comme c’en est l’habitude, avec son lot de scepticisme et une interrogation récurrente: Est-ce que ça va «tougher»?
La plupart du temps, la réponse est non. Mais avant de pouvoir clamer que le vétéran de 11 saisons sur le circuit américain ne dansera jamais dans la zone des buts du Stade Percival Molson, il faut se poser d’autres questions…
A-t-il encore de l’essence dans le réservoir?
Bien souvent, les anciennes vedettes américaines arrivent justement avec l’adjectif «ancienne» collé à la peau. Ils sont donc d’ordinaire plus âgés (comme Johnson, 36 ans) ou ont été écartés du jeu indéfiniment pour X raisons (pour des frasques avec la justice par exemple, comme Johnson). Les échos du mini-camp de printemps des Alouettes en Floride laissaient toutefois présager que l’ex-receveur étoile n’en a pas beaucoup perdu sur les plans des capacités athlétiques.
A-t-il ce qu’il faut pour percer l’alignement?
Puisque le groupe de receveurs montréalais est riche en talents, l’ancien porte-couleurs des Bengals de Cincinnati devra prouver qu’il est du niveau des S.J. Green, Duron Carter, Dave Stala, Jamel Richardson et Brandon London: tous des joueurs ayant l’expérience du circuit canadien. Ça fait pas mal de monde à tasser.
Saura-t-il s’adapter au football canadien?
L’adaptation à la LCF est souvent plus mentale que physique pour les Américains comme Chad Johnson. Il ne suffit pas d’être un athlète de qualité, mais un étudiant modèle en ce qui a trait au livre de jeux de l’équipe et aux règles de sa nouvelle ligue. Souvent, l’importante charge de travail vient facilement à bout de l’enthousiasme initial [et de l’ego parfois démesuré] des anciens de la NFL.