Pour une ligue qui se trompe si souvent, on peut dire que la LNH a réussi un bon coup avec son réalignement des sections.
Tout ce qui augmente les chances d’avoir un affrontement entre le Canadien et les Bruins en séries est une bonne chose. La LNH aurait fait encore mieux si elle avait mandaté que ces deux équipes croisent le fer chaque printemps. Dans une série 8 de 15. Nous ne nous plaindrions pas si c’était le cas.
Les séries éliminatoires ont été riches en rebondissements jusqu’à maintenant, mais le duel entre le Tricolore et les Bruins a été le plus intéressant. Juste quand vous pensez avoir bien analysé la situation, il y a un nouveau revirement de situation qui vous étourdit.
Maintenant, tout ce qui compte, c’est ce soir. Est-ce que le Canadien peut se présenter au TD Garden – quelqu’un d’autre trouve amusant que l’amphithéâtre des Bruins porte le nom d’une banque de Toronto? – et battre les gagnants du trophée du Président dans un match numéro sept?
Est-ce que Ginette Reno chantera encore au Centre Bell ce printemps ou est-ce que le toujours tiré à quatre épingles Rene Rancourt continuera à faire travailler ses cordes vocales?
Le Canadien et les Bruins ont croisé le fer sept fois dans un match numéro sept, et le CH l’a emporté à cinq reprises. Il n’y a pas de raison de penser qu’il ne peut pas augmenter sa fiche à six gains. Tout peut arriver dans un match ultime, mais le Canadien peut faire certaines choses pour améliorer ses chances de se qualifier pour la finale de l’Est.
Laisser P.K. être P.K.
À certains moments durant la carrière de P.K. Subban, le Canadien a tenté de calmer les ardeurs du jeune défenseur. Ce soir, ce n’est pas le moment de le faire. D’accord, la citation de Subban après le match numéro six – «Ça va être génial. J’ai hâte de sentir la foule, le bruit, l’énergie dans l’amphithéâtre. J’ai hâte de leur enlever tout cela» – risque d’être affichée dans le vestiaire des Bruins. Et si le Tricolore perd, certains affirmeront que ces mots ont en partie causé la défaite. Mais il est clair que Subban est à son meilleur quand il est le centre d’attention parce qu’il aime faire la différence. Tant que les Bruins s’occupent du meilleur joueur montréalais, il y aura beaucoup d’espace pour les autres.
Patiner, patiner, patiner
Le Canadien a gagné le match numéro six parce qu’il a recommencé à utiliser sa vitesse comme une arme. On le sait, les Bruins sont très bons et très lourds. Ils ont toutefois des problèmes avec des joueurs qui bougent leurs patins, et la rondelle, rapidement. Le Tricolore doit continuer à faire payer les Bruins pour leurs erreurs.
Ne pas être gêné
Le plus grand avantage des Bruins, c’est leur robustesse. Cependant, ils ne mènent que 234 à 212 dans la catégorie des mises en échec contre le Canadien. Les Montréalais ne sont pas obligés de tenter des mises en échec percutantes, mais ils ne doivent pas avoir peur d’être robustes. Ils sont capables de prendre soi d’eux-mêmes.
Faire confiance à Carey Price
Le gardien du Canadien, sous les ordres de l’entraîneur Stephane Waite, a fait un excellent travail. Il n’a qu’à se concentrer sur le fait de remporter le prochain match. Jusqu’à maintenant, il joue mieux que le finaliste au trophée Vézina Tuukka Rask – par une marge considérable dans le match numéro six – et il peut continuer à le faire.
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Marquer en premier
L’équipe qui a marqué la première l’a toujours emporté dans cette série.
- Si les Montréalais ou les Bostoniens prennent l’avance, ils sont ensuite à l’aise pour imposer le style de jeu qui leur convient le mieux. Vous voulez une statistique impressionnante? Les deux formations ont joué durant 385 minutes et 36 secondes dans cette série. Le Canadien a eu les devants durant 160:44 contre seulement 58:19 pour les Bruins. À part durant le cinquième match, les Bruins ont joué du hockey de rattrapage jusqu’ici.